Une collision dévastatrice sur la route du Dégrad Saramaka à Kourou, samedi soir, a entraîné la perte de trois vies. Parmi les victimes figurent une femme enceinte de plusieurs mois, son mari et leur fils de 10 ans. La voiture des victimes a terminé sa course renversée dans un fossé rempli d'eau autour de 22 h 30, compliquant largement l'intervention des secours.

Le deuxième véhicule impliqué dans l'accident est resté sur la chaussée, tandis que son conducteur, gravement blessé, a été transporté d'urgence au centre hospitalier de Kourou par le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis).

Le maire de Kourou, François Ringuet, a exprimé son inquiétude face à cette tragédie. Il a déclaré : "Ce drame souligne l'urgence d'améliorer les moyens d'intervention dans notre territoire. Il est crucial de garantir la sécurité de nos citoyens dans des situations critiques comme celle-ci." Il a également mentionné que le corps de l'enfant avait été sous l'eau pendant plus d'une heure avant d'être récupéré par des proches.

La journée avait été marquée par un autre tragique accident : un peu plus tôt, sur la RD9, un crash a causé la fermeture de la route entre Saint-Laurent et Mana pendant presque deux heures. Cet accident a fait six blessés, dont l'un, dans un état grave, a malheureusement succombé à ses blessures après son admission au Centre hospitalier de l'Ouest-guyanais (Chog).

Dans un contexte où la sécurité routière est devenue une préoccupation majeure, les autorités locales insistent sur la nécessité d'améliorer les infrastructures et les services d'urgence. Bertrand Moukin, président de l'association des dépanneurs de Guyane, déclare que des dépanneurs étaient disponibles lors de l'accident de Kourou, mais le véhicule utilisé pour l'intervention n'était pas approprié, entraînant des retards supplémentaires dans les opérations de sauvetage.

Alors que les familles pleurent leurs proches, cette tragédie soulève des questions sur la sécurité routière à Kourou et l'impératif d'une action collective pour prévenir de futurs drames.