Science

La Chine s'attaque à la vitesse supersonique avec la poudre de magnésium : un secret explosif pour ses avions et missiles hypersoniques

2025-03-24

Auteur: Marie

La Chine pourrait bien réécrire l'avenir de la propulsion hypersonique grâce à la poudre de magnésium. Des chercheurs ont découvert comment injecter ce composé chimique dans les moteurs de leurs superstatoréacteurs, leur permettant d'atteindre des vitesses impressionnantes de Mach 6, soit plus de 7 400 km/h. Et ce n'est pas une simple blague !

Les superstatoréacteurs, également appelés scramjets, fonctionnent différemment des moteurs conventionnels : ils n'ont pas de pièces mobiles et exploitent leur vitesse incroyable pour compresser l'air avant la combustion. Cependant, à ces vitesses extrêmes, l'utilisation de kérosène devient problématique, car les gaz d'échappement classiques (CO₂ et vapeur d'eau) s'avèrent peu efficaces.

La solution chinoise ? L'injection de magnésium ! Ce métal léger, que l'on trouve en abondance dans divers aliments, bon nombre de fruits de mer et même dans les bananes, brûle à des températures très élevées (1 527 °C) et ne nécessite pas d'oxygène pour combustibles. Lorsqu'il est mélangé à de la vapeur d'eau et du CO₂, il crée une combustion secondaire, augmentant ainsi la poussée de manière significative. Les résultats sont impressionnants : une augmentation de la poussée de 86,6 % a été observée lors de tests en laboratoire, dépassant même les performances des moteurs à kérosène traditionnels.

L'injection de magnésium présente également d'autres avantages. Grâce à une efficacité de combustion de 65,1 % avec seulement 13 % de magnésium dans le mélange, la gestion thermique du moteur pourrait être grandement améliorée, ouvrant la voie à des conceptions plus légères et plus efficaces.

Cependant, un défi majeur demeure : l'uniformité de la répartition de la poudre de magnésium dans le flux d'air. Une mauvaise distribution pourrait entraîner des zones de combustion imprévues, affectant ainsi les performances du moteur. Pour pallier ce problème, les chercheurs envisagent de réduire la taille des particules de magnésium à quelques nanomètres et d'explorer l'utilisation de gaz azote pour stabiliser l'injection.

L'impact de ces avancées ne se limite pas uniquement à des applications militaires. En effet, toute cette technologie pourrait également révolutionner l'aviation civile. Imaginez un futur où des avions commercialisés pourraient relier Paris à Sydney en moins de deux heures, grâce à une propulsion hypersonique révolutionnaire !

À l'échelle mondiale, cette recherche sur le magnésium pourrait positionner la Chine à l'avant-garde de l'innovation technologique dans la course aux avions et missiles hypersoniques, apportant des avantages militaires stratégiques tout en jetant les bases pour l'avenir des transports aériens commerciaux.