Un coup dur pour les géants technologiques

Le mercredi 23 avril, la Commission Européenne a pris une décision audacieuse en infligeant de lourdes amendes à deux poids lourds de la tech américaine : Apple et Meta. Apple a écopé d’une amende de 500 millions d’euros pour des pratiques jugées abusives dans son App Store, pénalisant ainsi les fournisseurs d’applications et leurs clients. De son côté, Meta devra débourser 200 millions d’euros pour avoir laissé de côté une règle clé régissant l’utilisation des données personnelles.

Le début d’une nouvelle ère réglementaire

Ces sanctions marquent les premières applications du règlement sur les marchés numériques, instauré l’an dernier pour freiner les abus de position dominante au sein de l'industrie technologique. Ce nouvel arsenal réglementaire intervient dans un contexte tendu des relations transatlantiques, alors que l’Union Européenne discute actuellement avec l’administration américaine pour éliminer les droits de douane instaurés par l’ancien président Trump.

Une réponse mesurée face à des géants profitables

Bien que ces amendes apparaissent sévères, elles semblent relativement modestes au regard des profits astronomiques réalisés par Apple (93,7 milliards de dollars l’année dernière) et Meta (62,4 milliards de dollars). Cela pourrait bien montrer que ces géants ne craignent pas de telles sanctions financières.

Une mise en conformité sous pression

La Commission a affirmé que son objectif est d’encourager les entreprises à se conformer aux règles par le dialogue, tout en précisant que la coercition n'est pas la finalité. Toutefois, Apple et Meta ont 60 jours pour se conformer sous peine de sanctions encore plus draconiennes. Un ultimatum qui pourrait leur coûter cher.

Apple et Meta en guerre contre les sanctions

Dans une tournure surprenante, Apple a immédiatement annoncé son intention de contester cette décision, se déclarant « injustement ciblé ». Meta, de son côté, a été encore plus critique, accusant la Commission Européenne de favoriser les entreprises chinoises et européennes au détriment des américaines.

Des pratiques mises en lumière

Les amendes sont le résultat de pratiques spécifiques. Apple est reproché de bloquer les fournisseurs d’applications dans la communication directe avec les utilisateurs, tandis que Meta est épinglé pour ne pas avoir demandé le consentement des utilisateurs pour l’utilisation de leurs données à des fins publicitaires.

Une lueur d’espoir pour Meta ?

Cependant, Meta envisage une modification de son service afin de se conformer aux requêtes de la Commission, ce qui pourrait lui permettre de réduire sa sanction. Si cette proposition est jugée viable, elle pourrait mettre fin à la procédure en cours.