
La Cour des comptes sonne l'alarme : l'attractivité du CNRS en chute libre !
2025-03-25
Auteur: Michel
La récente évaluation de la Cour des comptes, publiée le 25 mars, jette une lumière inquiétante sur la baisse d'attractivité du CNRS. Malgré une réduction de 100 millions d'euros de sa dotation pour le budget 2025, les magistrats estiment que l'institution dispose encore d'une "situation financière florissante" avec un budget avoisinant les 4 milliards d'euros. En effet, à la fin de 2023, les fonds du CNRS s'élevaient à 1,4 milliard d'euros. Cependant, près de 180 millions ont été prélevés lors du vote du budget rectificatif de mars 2025.
Bien que la Cour reconnaisse une "maturité" exemplaire dans la gestion financière du CNRS, mettant de côté les soupçons de fonds cachés, il est crucial de noter que l'augmentation de ses ressources ne provient pas uniquement de la subvention budgétaire de l'État. En réalité, le financement des projets de recherche dépend de la capacité du CNRS à répondre avec succès à de nombreux appels d'offres nationaux et européens, ainsi que des revenus générés par les activités de services de ses plateformes technologiques.
Néanmoins, la situation pourrait être amplifiée par une "sous-exécution des budgets" des projets, une réalité qui pourrait entraver la dynamique de recherche. Les magistrats préconisent donc une identification plus précise des dépenses "fléchées" liées à chaque projet, ainsi qu'une planification améliorée des dépenses pluriannuelles. Le président-directeur général du CNRS, Antoine Petit, a déjà commencé à mettre en œuvre certaines de ces recommandations.
La Cour des comptes ne se limite pas à ces questions financières. Elle soulève également des inquiétudes concernant l'attractivité des carrières de recherche en France, évoquant un "fardeau administratif" croissant et des logiciels de gestion jugés inadaptés. Ce constat a des implications importantes pour l’avenir du secteur de la recherche en France, qui doit rapidement s'adapter pour attirer et retenir les meilleurs talents dans un environnement concurrentiel.
La question demeure : le CNRS parviendra-t-il à surmonter ces défis pour maintenir son statut d’institution phare dans le paysage scientifique mondial ? La réponse pourrait bien déterminer l'orientation de la recherche française pour les années à venir.