Science

La France proche de réaliser le rêve de l'humanité : la fusion nucléaire

2025-04-08

Auteur: Jean

Le Tokamak WEST a réalisé un exploit incroyable en février, maintenant un plasma actif pendant 22 minutes.

Le Tokamak WEST, situé dans les installations du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Cadarache, a marquer l’histoire scientifique en maintenant un plasma pendant 1 337 secondes le 12 février, battant ainsi le record mondial établi par le tokamak chinois East. Cet événement constitue une avancée décisive dans le domaine de la fusion nucléaire, une source d'énergie qui pourrait révolutionner notre approvisionnement énergétique futur.

Dans ce contexte, les chercheurs français se rapprochent de leur ambition ultime : démontrer que la fusion nucléaire peut être une réalité viable. Cette prouesse témoigne de la robustesse des matériaux utilisés, comme le tungstène, qui a montré une résistance exceptionnelle face aux conditions extrêmes auxquelles les plasmas sont soumis.

Le Tokamak WEST fait partie d'un effort de recherche international, collaborant avec des projets emblématiques tels que JET au Royaume-Uni, JT-60SA au Japon, et East en Chine. Cette coopération souligne l'importance croissante de la fusion nucléaire comme alternative énergétique pour répondre à la crise climatique mondiale.

Le succès du Tokamak WEST en matière de durée de plasma est un jalon essentiel pour tous les tokamaks à travers le monde, établissant un nouveau standard pour les recherches futures. La maîtrise des plasmas, qui sont naturellement instables, reste un défi crucial, mais la France est désormais en première ligne dans cette course énergétique.

L'innovation ne s'arrête pas là. Avant cet exploit, le Tokamak WEST avait aussi testé des scénarios de plasma déjà efficaces, réalisant des records impressionnants avec l'injection d'énergie, ce qui permet de prolonger la durée de vie des composants du réacteur. Les chercheurs envisagent également d'atteindre des températures incroyables, ayant déjà atteint des valeurs proches de 50 millions de degrés Celsius.

Quelles sont les perspectives à la suite de ce record ? Les équipes du CEA comptent prolonger encore la durée de maintien des plasmas et explorer des technologies encore plus avancées, faisant de la France un acteur clé dans la transition vers une énergie propre et durable. Avec ITER à l'horizon, prévu pour entrer en opération d'ici 2034, les contributions françaises à la fusion nucléaire pourraient bien s'avérer fondamentales pour l'avenir de l’énergie dans le monde.

A noter également que la France n'est pas seule dans cette quête, mais elle est indéniablement au cœur des développements futurs. Les projets internationaux tels qu'ITER, SPARC aux États-Unis et KSTAR en Corée du Sud montrent que le monde entier vise à réaliser cet objectif ambitieux de fusion nucléaire, et la France semble bien positionnée pour mener la danse.

D'autres pays, comme l'Italie et le Royaume-Uni, explorent également des solutions à des défis tels que les réserves limitées de tritium, un élément nécessaire dans les réactions de fusion. Alors que le monde s'oriente vers une énergie plus verte, la fusion nucléaire pourrait bien être le Saint Graal tant recherché à l'échelle mondiale.