« Il a perdu la raison ? » Dimanche, une Insoumise a failli faire une crise de fou rire en découvrant la proposition de Boris Vallaud. Le chef du groupe socialiste à l’Assemblée a franchi un pas audacieux en évoquant, lors de l’émission « Questions politiques » sur France Inter, l’idée de rassembler « tous les présidents de groupes du Sénat et de l’Assemblée de l’arc républicain pour discuter des conditions d’une non-censure ». Ce postulat semble ouvrir la porte à des collaborations inattendues avec des mouvances autrefois considérées comme adverses, y compris la droite et les macronistes.

Cela a déclenché une onde de choc au sein de l’aile Insoumise. Jean-Luc Mélenchon a rapidement alerté ses troupes sur les réseaux sociaux : « Alerte. Le PS est en train d’organiser un nouveau ‘socle commun’ avec d’autres, remettant en question l’existence même du Nouveau Front populaire. Vallaud, Faure, Bouamrane tendent la main à la bourgeoisie politique. Qui arrêtera ce glissement au PS ? »

Cette tension grandissante entre les deux factions pourrait radicalement modifier le paysage politique français. Les Insoumis craignent que cette stratégie des socialistes soit une tentative de les marginaliser, surtout à l'approche des élections futures. La rumeur d'une alliance avec les macronistes fait grincer des dents et soulève des questions : la gauche est-elle prête à sacrifier ses idéaux pour la survie politique?

Rappelons que le climat actuel est déjà tendu dans la sphère politique, les réformes en cours provoquant des vagues de contestation dans tout le pays. La possibilité d'une coopération entre ces groupes pourrait mener à la création d'une nouvelle coalition, ou au contraire, à une fracture irréversible qui désorienterait les électeurs. Que réserve l’avenir ? L’Assemblée pourrait-elle devenir le champ de bataille de conflits internes encore plus profonds?