Un Nouveau Coup Dur pour les Droits des LGBT+

Le Parlement hongrois a franchi une nouvelle étape mercredi dans son attaque contre les droits des personnes LGBT+ en adoptant un amendement constitutionnel qui ne reconnaît que les genres masculin et féminin. Ce changement, soutenu par le Premier ministre nationaliste Viktor Orban, a été voté à une large majorité de 140 voix contre 21, confirmant la volonté du gouvernement de marginaliser les voix dissidentes.

Des Manifestations Ignorées par le Pouvoir

Avant le vote, des manifestants se sont réunis devant le Parlement pour exprimer leur désaccord, mais ils ont rapidement été expulsés par une forte présence policière. La députée d'opposition, Timea Szabo, a déclaré qu'elle n'aurait jamais imaginé que cela se produise encore quatorze ans après les premières révisions constitutionnelles de 2011. Des banderoles ont été brandies à l'intérieur de l'assemblée, tandis qu'à l'extérieur, des chants tels que "Nous ne deviendrons pas la Russie de Poutine" retentissaient.

Protection des Enfants ou Répression des Droits ?

Un autre amendement, en lien avec le droit des enfants, a également été voté. Ce texte affirme la primauté du droit des enfants à un développement adéquat, en ligne avec l'interdiction des marches des fiertés, ostensiblement au nom de leur protection. Cette justification soulève des préoccupations quant à l'utilisation de la sécurité des enfants comme un prétexte pour restreindre des libertés fondamentales.

Les Binationaux dans la Ligne de Mire du Gouvernement

Le gouvernement cible également les binationaux, les qualifiant de menace à la sécurité nationale. Selon la nouvelle législation, la citoyenneté d'un Hongrois possédant un second passeport pourrait être suspendue pendant une durée maximale de dix ans, avec le risque d'expulsion pour ceux vivant en Hongrie. Seules les personnes de l'Union européenne et de quelques autres pays seront exemptées.

George Soros dans le Collimateur

Le milliardaire George Soros, qui a des origines hongroises, est particulièrement visé par ces mesures. Une trentaine de juristes ont dénoncé cet amendement comme une atteinte sans précédent aux droits internationaux, pouvant être perçue comme une forme de bannissement. Une telle décision jette une ombre inquiétante sur l'état de la démocratie en Hongrie.

Vers un Climat de Rétrogradation des Libertés?

Avec ces nouvelles mesures, la Hongrie semble se diriger vers un climat de répression accru, affectant non seulement les droits LGBT+ mais aussi les libertés des binationaux. Alors que la communauté internationale observe, il est essentiel de rester vigilant face à ces dérives inquiétantes.