Ce dimanche 6 octobre, sur le plateau de LCI, Bernard-Henri Lévy a attaqué Dominique de Villepin, l’accusant d'entretenir une "haine d'Israël et des juifs". Des accusations que l'ancien ministre français a rapidement qualifiées de calomnieuses, appelant le philosophe à présenter des excuses.

À l'approche de l'anniversaire des attaques du Hamas contre Israël, BHL a ciblé de Villepin, qui avait fermement exprimé son refus d'une intervention française en Irak en 2003. En parallèle, Dominique de Villepin, tout comme Jean-Luc Mélenchon, appelle depuis un an à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, frappée par de violents bombardements israéliens.

"Il y a chez [Jean-Luc Mélenchon] comme Dominique de Villepin une haine d'Israël et ceux dont Israël est le nom, c'est-à-dire les juifs", a lancé Lévy. Malgré les critiques envers le gouvernement de Benjamin Netanyahu, de Villepin et Mélenchon affirment n'avoir jamais tenu de propos antisémites ni été condamnés pour cela.

Bernard-Henri Lévy se présente comme un fervent défenseur du gouvernement israélien, allant jusqu'à rejeter l'idée d'un cessez-le-feu et prônant la victoire militaire d'Israël dans ce conflit. "Un homme, cela s'empêche”, a répondu avec véhémence Dominique de Villepin. "La calomnie et le mensonge nient le débat démocratique", a-t-il martelé.

L’ancien chef de la diplomatie française a insisté sur la nécessité d’un débat respectueux, surtout à la veille de commémorer un massacre tragique. Il a fustigé les attaques personnelles de Lévy, affirmant que celles-ci portent atteinte à la dignité d'un homme dans l'espace public.

Dominique de Villepin a critiqué le philosophe pour son soutien à des guerres qui ont, selon lui, conduit à des résultats désastreux : "Regardez en arrière, Monsieur Lévy, il n'y a que du chaos, des morts et du sang". Il s'interroge sur la vision politique derrière la guerre menée par le gouvernement israélien et demande avec insistance quel objectif ce dernier poursuit.

Sur le plateau, Lévy a accusé de Villepin d’avoir une "indignation sélective", arguant que l’ancien Premier ministre s’inquiéterait davantage de la Palestine que d'autres atrocités, comme le génocide au Rwanda. Répondant, de Villepin a déclaré : "Je n'ai aucune indignation sélective. Les questions internationales sont complexes, Monsieur Lévy, mais cela ne justifie en rien des accusations infondées".

Cette confrontation publique met en lumière des divergences de vues fondamentales sur le rôle de la France et de l'Occident dans les conflits du Moyen-Orient, et soulève un débat crucial sur la paix et la guerre, rendu plus intense par le contexte actuel.

À la suite de cet échange, les tensions entre les deux personnalités ne devraient que s'intensifier, et tout le monde se demande comment cela influencera le paysage politique français dans les mois à venir.