Dans le monde compétitif de la course au large, Thomas Ruyant fait parler de lui ! Depuis le début de cette édition du Vendée Globe, l'exploit du Nordiste envoûte les passionnés et les curieux. Alors que son compatriote Sam Goodchild dominait le début de la course, Ruyant vient de réaliser un exploit incroyable en prenant la tête.

Après avoir navigué plus à l’ouest que ses rivaux, il a réussi à tirer profit de sa position dans le redoutable Pot-au-Noir, une zone où nombre de skippers se perdent dans des conditions difficiles. À 7 heures ce matin, il a été le premier à sortir de cette zone délicate, profitant d’une vitesse fulgurante de 16,9 nœuds, tandis que Goodchild et Sébastien Simon peinaient à seulement 5-6 nœuds. Ruyant a ainsi pris une avance de 6,5 milles sur Goodchild et 24 milles sur Simon, confirmant son statut d'outsider à surveiller.

La complexité des conditions

Tous les marins sont conscients que la course s’accélère, et les stratégies doivent être affûtées. Charlie Dalin, en quête de ne pas se faire distancer, évoque une complexité croissante : « Les systèmes météo sont comme des trains : quand l’heure de départ arrive, il faut sauter à bord ! » Avec une pression croissante pour ne pas accumuler de retard, la bataille continue de faire rage.

Derrière Ruyant, la tension monte. Guilin Soudée est sur le point de plonger à son tour dans les méandres du Pot-au-Noir, reconnaissant la nature imprévisible de cette traversée. "C’est une partie du jeu", confie-t-il. Les opportunités que procurent les grains sont vues comme une manière de prendre un instant pour faire le plein d'énergie.

Quant à Denis Van Weynbergh, il se trouve encore loin de cet enchevêtrement, mais garde un moral de fer. Naviguant à plus de 500 milles de la tête de la course, il rayonne de bonheur et apprécie chaque instant de son aventure. « Chaque jour, je me dis quel privilège je'ai de participer à cette course mythique ! ». En dépit des défis, il a même réussi à trinquer à une petite fête à distance en soulevant une bière en l'honneur des camarades de l’Université libre de Bruxelles.

Bientôt, les premiers concurrents devraient franchir l’équateur et célébrer Neptune, une tradition qui marquera une nouvelle étape de cette épopée maritime. Les yeux sont rivés sur les skippers alors que la tension monte et que la compétition se renforce, faisant de cet événement une véritable source d'adrénaline pour les fans de voile.