La renaissance de la centrale nucléaire : un espoir ou une illusion ?
2025-04-26
Auteur: Chloé
L'EPR de Flamanville : un tournant dans le nucléaire européen
L'EPR de Flamanville, situé en Manche, représente un véritable jalon dans l’histoire de l'énergie nucléaire en Europe. Ce réacteur de troisième génération, le plus puissant de France, a été longtemps attendu et marque une avancée significative dans la transition énergétique du pays. Prévu pour être connecté au réseau électrique en 2012, il a connu un démarrage officiel le 21 décembre 2024, avec un retard impressionnant de douze ans. Malgré ces retards, il est désormais en mesure d'alimenter environ deux millions de foyers, ce qui en fait le 57e réacteur nucléaire Français et le quatrième EPR opérationnel au niveau mondial.
Des obstacles techniques majeurs
Le projet Flamanville a été semé d'embûches et a vu son budget exploser, coûtant plus de 13 milliards d'euros — quatre fois limite initiale. Ces difficultés font de Flamanville un cas d’école illustrant les défis associés à la construction de centrales nucléaires modernes. Bien que le premier réacteur ait été mis en marche en septembre dernier, plusieurs interventions de maintenance ont été nécessaires avant qu'il ne puisse atteindre sa pleine capacité.
Un redémarrage progressif
Après le premier démarrage, l'EPR a dû être arrêté le 15 février 2025 pour des travaux sur un circuit de refroidissement. Cet arrêt a été prolongé suite à plusieurs interventions, notamment des réglages techniques dans la salle des machines et des problèmes liés à la température. Ces opérations ont été cruciales pour garantir le bon fonctionnement de la centrale.
Une montée en puissance prudente
Une fois les réparations achevées, l'EPR a été reconnecté au réseau électrique avant la date initialement annoncée. Actuellement, il fournit 90 MW d'électricité, loin des 1.620 MW attendus. EDF prévoit néanmoins d'augmenter progressivement cette puissance pour atteindre le maximum d'ici l'été 2025, contribuant ainsi à la surproduction énergétique de la France. Plusieurs tests vont être réalisés pour assurer le respect des normes de sécurité.
Sécurité : Priorité absolue
La sécurité demeure la priorité d'EDF, qui surveille les retours d'expérience d'autres EPR à l'international pour éviter d’éventuels problèmes de sécurité. Bien que Flamanville ne soit pas encore impacté par des soucis d'étanchéité des crayons combustibles, EDF envisage d’introduire des assemblages non irradiés dans le cœur du réacteur avant le prochain cycle d'exploitation. Dans les semaines et mois à venir, des arrêts, redémarrages et reconnexions seront régulièrement effectués pour assurer une montée en puissance maîtrisée.