
La Révolution de l'IA : Trump et la Tech Américaine en Tête, le Monde Prend Note
2025-03-21
Auteur: Julie
Les entreprises leaders américaines en intelligence artificielle (IA), souvent sollicitées par le gouvernement de Donald Trump, incitent ce dernier à poursuivre la dérégulation du secteur. Cette démarche pourrait redéfinir les règles du jeu à l'échelle mondiale dans un climat de concurrence accrue.
Dès son accession à la présidence, Trump a annulé un décret prédecesseur qui obligeait les entreprises à signaler les données lorsqu'un risque sérieux était identifié dans leurs programmes d’IA. De plus, il a demandé aux agences gouvernementales de ne plus respecter les recommandations de réglementation en matière d'IA introduites par Joe Biden, indiquant un changement radical dans l'approche américaine vis-à-vis du développement technologique.
Un des décrets signés fin janvier souligne que "le président Trump a fait de la position des États-Unis dans le domaine de l'IA une priorité". Toutefois, ces initiatives ne tiennent pas compte des nombreux risques associés à l’IA, tels que les dangers potentiels des algorithmes génératifs si utilisés à des fins malveillantes.
Lors d’un sommet sur l’IA à Paris, le vice-président JD Vance a exprimé le besoin d’aller de l’avant sans se paralyser par des préoccupations sécuritaires. Ses propos résonnent au-delà des frontières américaines, alors que des experts comme David Danks, professeur à l’Université de Californie à San Diego, anticipent une stagnation des initiatives réglementaires partout dans le monde, y compris en Europe où l'IA Act de l'Union européenne subit des discussions mises à l'arrêt.
Ce changement de cap des États-Unis pourrait exercer une influence significative sur les politiques de réglementation mondiales, freinant ainsi des avancées pourtant nécessaires dans le domaine.
Le gouvernement Trump a également lancé un appel à contributions sur le sujet, attirant rapidement des acteurs majeurs du secteur tels qu'OpenAI. Cette entreprise, tout comme le président, considère l’IA comme une question de souveraineté, insistant sur la nécessité de conserver une position de leader face à l’essor de la Chine dans ce domaine. La récente émergence de la start-up chinoise DeepSeek, avec son interface R1 affichant des performances impressionnantes, soulève des inquiétudes sur la compétitivité américaine.
Pour contrer la montée en puissance de la Chine, OpenAI affirme que l’IA "made in America" doit être protégée de régimes autoritaires et de lourde bureaucratie qui pourraient freiner son utilisation. Ils mettent en avant le fait que des réglementations excessivement strictes pourraient servir les intérêts chinois.
D’autre part, OpenAI suggère que le gouvernement américain devrait assouplir les règles d’utilisation des contenus protégés par le droit d’auteur pour permettre le développement de modèles d’IA générative tels que ChatGPT ou Gemini de Google. Cette exigence survient alors que de nombreux artistes contestent en justice les usages non autorisés de leur création.
La pression monte pour s’assurer que les États-Unis restent à la pointe de l’innovation IA, avec Meta et d'autres acteurs clés soulignant l'importance de maintenir la domination américaine dans ce secteur. Malgré les mesures d'auto-régulation mises en place, qui incluent des garde-fous internes, les experts comme David Danks reconnaissent que l’intégration de retours extérieurs est essentielle pour garantir que la technologie ne soit pas utilisée de manière nuisible.
En somme, avec un paysage technologique en mutation rapide et souvent imprévisible, suivre de près ces développements réglementaires et technologiques déterminerait le futur de l’intelligence artificielle au niveau mondial.