La Roumanie en proie à des attaques judiciaires "coordinées" avant les élections
2025-04-25
Auteur: Louis
Des accusations d’attaques judiciaires dans un contexte électoral tendu
Le vendredi 25 avril, à une semaine de nouvelles élections, la Roumanie a dénoncé ce qu'elle appelle une "attaque judiciaire coordonnée". Des centaines de recours ont été déposés dans les tribunaux, contestant l'annulation de la présidentielle prévue le 24 novembre. Ce scrutin a été marqué par la victoire inattendue de Calin Georgescu, un candidat d'extrême droite quasi inconnu, qui a mené une campagne controversée sur TikTok, entachée d'accusations d'ingérence russe.
La situation politique est explosive, avec l'annulation du premier tour qui a poussé des milliers de manifestants dans les rues, dénonçant ce qu'ils considèrent comme un "coup d'État". La Cour constitutionnelle roumaine a enregistré plus de 200 recours, malgré une annulation "juridiquement contraignante", insistant sur la nécessité urgente de "restaurer l'ordre" face aux désordres probables.
Un système judiciaire sous pression
Bien que toutes les procédures juridiques aient été rejetées, une seule a été acceptée par la cour d'appel de Ploiesti, près de Bucarest, semant la confusion avant d'être rejetée par la Cour de cassation. Selon des médias roumains, une ancienne magistrate, proche de Georgescu, serait derrière cette offensive, ayant diffusé des vidéos sur TikTok avec des instructions pour inonder les tribunaux.
Le ministre de la Justice, Radu Marinescu, a qualifié ces événements d'inacceptables, affirmant que des "assauts judiciaires coordonnés" tentent de "discréditer" le système judiciaire pour des motifs politiques.
Une page de l'histoire en cours de réécriture
Crin Antonescu, candidat de la coalition pro-européenne, a exprimé sa préoccupation face à cette "attaque hybride" dans un contexte de tensions grandissantes. De son côté, George Simion, le candidat d'extrême droite successeur de Georgescu, a salué la décision du "courageux juge de Ploiesti". En tête dans les sondages, il appelle à la mobilisation pour le nouveau vote prévu le 4 mai, suivi d'un second tour le 18 mai.
La démocratie roumaine se retrouve ainsi à un tournant crucial, face à des défis internes et externes, rappelant l'importance d'une vigilance constante dans la période actuelle.