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La Russie frappe l'Ukraine avec un missile balistique de moyenne portée : un tournant inquiétant pour l'Occident

2024-11-22

Auteur: Emma

C'est un événement sans précédent dans l'histoire de l'armement nucléaire. Le 21 novembre, la Russie a tiré pour la première fois un missile balistique de moyenne portée, nommé « Orechnik », sur l'Ukraine, un acte qui marque une escalade significative des tensions. Ce missile, développé principalement pour transporter des têtes nucléaires, a été tiré depuis les rives de la mer Caspienne, à environ 1 000 kilomètres de sa cible : une usine située à Dnipro, dans l'est de l'Ukraine. Cet acte a causé deux blessés, selon les autorités ukrainiennes.

Le Kremlin justifie ce tir en affirmant qu'il s'agit d'une réponse à l'utilisation par l'Ukraine de missiles de longue portée américains (ATACMS) pour frapper un dépôt de munitions en Ukraine, un acte qui a reçu l'aval de Washington. Le Pentagone a précisé que le missile tiré sur Dnipro appartient à la catégorie des IRBM, dont la portée varie de 3 000 à 5 500 kilomètres, et non aux missiles intercontinentaux qui, selon les experts, pourraient avoir des ramifications beaucoup plus graves.

Bien que le missile n'ait pas été chargé, évitant ainsi une explosion au sol, son lancement représente un nouveau seuil dans la confrontation entre la Russie et les pays occidentaux. Face à la probabilité d'une méprise ou d'une escalade, la Russie a pris soin d'avertir les États-Unis de l'imminence de ce tir. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que l'alerte avait été envoyée de manière automatique 30 minutes avant le lancement. Cette précaution a été confirmée par le porte-parole adjoint du Pentagone, Sabrina Singh.

Les pays occidentaux ont été pris de court par cette nouvelle démonstration de force. Selon une source d'ABC News, les États-Unis avaient anticipé la possibilité d'un tel tir et ont averti l'Ukraine et ses alliés pour les préparer à cette éventualité. Il semblerait que Moscou ne dispose que d'une poignée de ces missiles expérimentaux. Ces engins appartiennent à la catégorie des « MIRV » (pour Multiple Independently Targetable Reentry Vehicles), ce qui signifie qu'ils peuvent frapper plusieurs cibles simultanément.

Cette escalade pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la sécurité régionale et mondiale. Les experts craignent que ce type de provocation n'entraîne une augmentation des tensions entre l'OTAN et la Russie, et que les pays occidentaux ne soient forcés de reconsidérer leurs stratégies de défense face à cette nouvelle menace.