Aurélie Bard, à travers sa société Haute Design, s'était imposée comme la décoratrice d'intérieur de l'élite. Ses conseils sont vendus à prix d'or à des clients fortunés. Son site annonce fièrement ses œuvres, comme la décoration du lounge privé de DJ Khaled à l'aéroport et la rénovation du Château Allison à Miami Beach. Mais tout ceci cache une vérité bien plus obscure.

Le monde de l'agencement d'intérieur lui a ouvert des portes dans les milieux huppés, mais Aurélie se diversifie également dans les médias par le biais de Haute Design Media Group, où elle collabore avec Kamal Hotchandani, le directeur dynamique de Haute Living. Mais derrière cette success story se cache un parcours aux ramifications troublantes, truffé de pastels plus sombres.

Le soutient d'un carnet d'adresses enviable, Aurélie a su se bâtir une réputation, s'affichant avec des diplômes prestigieux comme ceux de la London Business School. Elle a auparavant dirigé une société de gestion de fortunes en France et prétend avoir travaillé avec des entreprises de prêt-à-porter souvent sous les feux des projecteurs.

L'ascension fulgurante d'Aurélie à Miami ne passe pas inaperçue. Kara Franker, rédactrice chef du magazine 'Modern Luxury Palm Beach', loue ses compétences dans ses éditoriaux. Mais au-delà des compliments, un schéma inquiétant émerge. Son style flamboyant contraste bizarrement avec son passé : qui est vraiment Aurélie Bard ?

Son train de vie luxueux, malheureusement, masque un passé obscur qui l’a rattrapée brutalement. Le 12 août, elle est arrêtée à son arrivée en Corse et placée en détention une semaine plus tard. Les enquêteurs parisiens la soupçonnent à la suite d'une plainte de Kiabi. La marque a découvert qu'une somme colossale de 100 millions d'euros avait disparu de ses comptes, placée dans une banque à des fins d'investissement, sur les conseils de… Aurélie elle-même !

Cette situation soulève des interrogations. La femme d'affaires est-elle une experte en escroquerie ou simplement naïve face à des affaires louches ? Son casier judiciaire, rempli de violations antérieures, jette une ombre sur son caractère. Etrangement, elle n'a jamais semblé dissimuler sa vie, continuant à publier des photos de son été insouciant à Mykonos.

Pourquoi se rendrait-elle en France si elle était impliquée dans cette fraude ? Une tentative de manipulation de la part des autorités pourrait-elle être à l’origine de cette capture ? De plus, on ne peut ignorer la négligence de Kiabi, qui a laissé échapper une telle somme entre les mains d'une personne controversée.

Lors de son interpellation, 500 000 euros de vêtements et bijoux ont été découverts dans ses bagages. Candeur ou ruse ? Le mystère d'Aurélie Bard s'épaissit, laissant planer des doutes sur la transparence des affaires dans le monde du luxe et sur la véritable nature de ceux qui y évoluent.