Le Cam sous un ciel dégagé
2024-11-17
Auteur: Chloé
Dans la flotte du Vendée Globe, les marins partagent un point commun indéniable : une hiérarchisation implacable des priorités. Une fois à bord, on ne parle pas de divertissements ou de grasse matinées dominicales. La vie d'un skipper en mer ressemble davantage à un marathon ininterrompu qu’à une escapade de loisir. Les weekends tels que les connaissent les terriens semblent presque improbables pour ces marins aguerris.
Sur l'eau, les défis s'accumulent. Les ajustements techniques sont essentiels, tout comme la vigilance constante. Louis Burton, skipper de Bureau Vallée, en a d'ailleurs fait l'expérience lors d'une nuit agitée. En pleine course, il a signalé à son équipe avoir entendu un bruit inquiétant à bord. Après une inspection rapide du bateau, il a découvert des fissures sérieuses sur le pont, menaçant la structure de son IMOCA. Malgré cette alerte, il a choisi de rester actif en course, cherchant rapidement une solution pour ses réparations essentielles.
Une stratégie audacieuse à l’Ouest
Alors que la course se poursuit après une septième nuit en mer, les skippers se répartissent toujours en trois groupes : ceux qui naviguent à l’Ouest, les partisans d’une route plus directe, et enfin ceux représentant l’Est, avec une divergence de plus de 650 milles entre les leaders. Les skippers à l’Ouest, tels que Thomas Ruyant et Sam Goodchild, profitent de conditions confortables, avec des vitesses atteignant entre 15 et 20 nœuds, en contraste avec leurs homologues de l'Est qui peinent à obtenir des vents stables, souvent inférieurs à 10 nœuds. Fabien Delahaye, directeur de course, souligne que « les skippers à l’Ouest vont gagner en vitesse » et une route favorable semble s'ouvrir pour eux.
Au sein du groupe de tête, Jean Le Cam, avec son bateau “Tout commence en Finistère - Armor-lux”, conserve sa position de leader, mais pas sans difficulté. Bien qu’il ait réussi à maintenir une vitesse moyenne de 7 nœuds, la pression monte alors que d'autres concurrents tentent de le rattraper.
La lutte est loin d’être terminée
Le groupe du milieu, qui inclut des skippers comme Clarisse Cremer et Giancarlo Pedote, choisit de se diriger vers le Sud-Ouest. Alan Roura, le talentueux skipper suisse qui a récemment grimpé à la deuxième place, fait savoir qu'il reste déterminé, malgré les défis à venir dans les prochaines heures. « Tout peut encore arriver jusqu’au Pot-au-Noir », confie-t-il avec optimisme.
En quête de réconfort à Las Palmas
Szabolcs Weöres, connu sous le nom de 'Szabi', se trouve à l'arrière du peloton et doit faire face à des complications importantes. Avec des dommages à sa grand-voile et une voile d’avant endommagée, il a urgemment besoin d'un calme pour effectuer ses réparations. En attendant, il se dirige vers les Canaries, espérant trouver de meilleures conditions pour stabiliser son bateau et continuer sa course. « Mon moral reste bon », assure-t-il, prêt à faire face à ce nouveau chapitre de son aventure.
À mesure que la course se prolonge, chaque skipper, qu'il soit en tête ou à l'arrière, démontre une détermination remarquable, chacun vivant son propre rêve de conquête des mers.