Une onde de choc a traversé le ministère de la santé américain ce mardi 1er avril. Dès 5 heures du matin, des milliers de fonctionnaires ont reçu des avis de licenciement, certains apprenant la nouvelle tragique de leur perte d'emploi à leur arrivée au travail, lorsque leur badge a été désactivé. Ce vide émotionnel fait partie d'un plan de restructuration colossal amorcé par l'administration Trump, qui a pris la décision de licencier 10 000 employés d'un coup, parmi lesquels des responsables clés et des scientifiques de renom chargés de la réglementation des aliments et des médicaments.

Le nouveau ministre de la santé, Robert F. Kennedy Jr, a annoncé la semaine dernière une ambition démesurée : réduire les effectifs de son département de 82 000 à seulement 62 000 employés. Ces licenciements s'ajoutent aux 10 000 travailleurs déjà renvoyés ou partis volontairement ces derniers jours. Les mauvais augures se multiplient alors que des offres de réaffectation vers des zones aussi isolées que l'Alaska ou l'Oklahoma ont été proposées à certains hauts responsables, une stratégie commerciale pour les dissuader de rester.

Cette vague de coupes frénétiques soulève des questions critiques sur l'avenir du système de santé américain. Avec une réduction aussi radicale du personnel, comment les agences sanitaires pourront-elles maintenir leurs missions essentielles ? Les conséquences sur la santé publique pourraient être dramatiques, entraînant des retards dans les services de santé, la réglementation de la sécurité alimentaire, et une diminution des capacités de réponse en cas de crise sanitaire, comme celle que le pays a vécue durant la pandémie de COVID-19.

Les experts craignent également que la réduction des effectifs n'affecte la capacité du pays à mener des recherches vitales, dans un contexte où les découvertes médicales et scientifiques sont plus que jamais nécessaires. Ce remaniement brutal pourrait-il mener le système de santé américain vers un effondrement fatidique ? Les mois à venir le diront, mais une chose est certaine : les répercussions de ces licenciements massifs se feront sentir dans chaque foyer américain.