
Le durcissement du droit du sol à Mayotte : Une nouvelle ère de restrictions migratoires
2025-04-08
Auteur: Jean
Le Parlement a officiellement validé, le mardi 8 avril, une législation très controversée visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte, un archipel récemment dévasté par le cyclone Chido et confronté à une forte pression migratoire.
Ce texte, déjà adopté par le Sénat jeudi dernier, a été approuvé par l'Assemblée nationale lors d'un ultime vote qui a abouti à 339 voix en faveur contre 174 voix contre. Tout cela s'est déroulé avec le soutien de la coalition gouvernementale ainsi que des députés d'extrême droite, tandis que l'ensemble de la gauche s'est opposé à cette mesure.
Cette législation renforce considérablement une dérogation existante au droit du sol, entrée en vigueur en 2018. Actuellement, pour qu’un enfant né à Mayotte obtienne éventuellement la nationalité française, il faut qu’au moins un des parents soit en situation régulière en France depuis au moins trois mois au moment de la naissance. Avec la nouvelle loi, cette exigence passe à un an de résidence régulière pour les deux parents. Une certaine souplesse a été introduite pour les familles monoparentales, en tenant compte de la réalité sociale sur le terrain.
Cette modification suscite des craintes, non seulement chez les résidents, mais aussi parmi les défenseurs des droits de l'homme. De nombreux observateurs estiment que ces mesures risquent d'affecter de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Les associations humanitaires craignent que ce durcissement des lois sur la nationalité ne mène à une augmentation des situations d'irréductibilité et à un renforcement des inégalités sociales.
En conclusion, l'adoption de cette loi marque un tournant significatif dans la politique migratoire à Mayotte, mettant en lumière les défis complexes que rencontre cette collectivité d'outre-mer face à la crise migratoire et à son histoire coloniale. Des voix s'élèvent pour dénoncer un recul des droits fondamentaux, tandis que d'autres estiment qu'il est crucial de protéger les ressources et les services de l'archipel face à une immigration souvent mal régulée.