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Le gouvernement américain impose un défi sans précédent à Google : la cession de Chrome

2024-11-21

Auteur: Emma

Le 21 novembre, le gouvernement américain a franchi un cap historique en demandant à la justice d'ordonner à Google de céder son navigateur Chrome. Cette demande intervient alors que les géants technologiques, dont Google fait partie, ont été souvent épargnés par des actions antitrust depuis l'échec marquant de la dissolution de Microsoft il y a deux décennies. L'administration actuelle, face à cette faille règlementaire, semble vouloir changer les règles du jeu.

Le département de la Justice a, dans un document judiciaire, appelé à une séparation des activités de Google, interdisant à l'entreprise de nouer des contrats avec les fabricants de smartphones pour imposer son moteur de recherche par défaut. En outre, les autorités aimeraient limiter la capacité de Google à exploiter son système d'exploitation Android pour promouvoir ses autres services et applications. Il est même suggéré que Google cède à terme Android, à moins qu'il n'apporte des modifications substantielles à son fonctionnement.

Des répercussions incertaines sous Trump

Cet événement s'inscrit dans un contexte où Google a été déclaré coupable, l’été dernier, de pratiques anticoncurrentielles ayant pour but de maintenir son hégémonie sur la recherche en ligne, par le juge fédéral Amit Mehta. Les prochaines étapes incluront une décision sur la peine infligée à Google, dont les implications pourraient être gigantesques non seulement pour l'entreprise, mais pour l'ensemble du paysage technologique.

Suite à la demande de justice, le juge attend les propositions de Google pour le mois prochain avant une audience cruciale prévue en avril. Cependant, il est fort probable que la résolution des recours et les éventuels changements prendront des années. Google a déjà signalé son intention de faire appel, qualifiant de "radicale" l'idée d'une cession de ses actifs majeurs.

Avec l'arrivée imminente de Donald Trump au pouvoir, des incertitudes demeurent quant à l'orientation que le nouveau gouvernement prendra dans ce dossier. Les répercussions de cette situation sont énormes, étant donné que Trump a affiché récemment des sentiments ambivalents face aux géants technologiques, oscillant entre enjeux de souveraineté numérique et de réglementation. Sélectionnant une nouvelle équipe à la tête des autorités de la concurrence, le président élu pourrait redéfinir le cadre juridique des affaires technologiques pour les années à venir. La question demeure : assisterons-nous à une réelle régulation de la puissance de Google, ou la tendance à la dérégulation prévaudra-t-elle ?