Divertissement

Le gouverneur de Californie refuse la loi sur la sécurité de l’IA : un tournant historique ?

2024-09-30

Dans un contexte où la Silicon Valley est au cœur des débats sur l'intelligence artificielle, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a pris une décision choc en mettant son veto au projet de loi SB 1047, visant à renforcer la sécurité des modèles d’IA. Annoncé le 29 septembre, ce veto a suscité de vives réactions au sein de l'industrie technologique et de la classe politique.

Le projet de loi, surnommé « loi pour une innovation sûre dans les modèles d’IA pionniers », proposait des mesures strictes de responsabilité pour les entreprises exploitant de tels modèles. Contrairement aux régulations européennes, il exigeait que les entreprises responsables pour les dommages causés par leurs systèmes, y compris l'intégration d'un « interrupteur d'arrêt » pour désactiver les IA en cas de dérive menaçant des vies humaines ou provoquant des dégâts matériels importants.

Les approbations étaient partagées. Des figures marquantes comme Elon Musk soutenaient le texte, tandis que d'autres, y compris Mark Zuckerberg (Meta) et Sam Altman (OpenAI), s'opposaient à une telle régulation qu'ils considéraient comme un frein à l'innovation et à la compétitivité de l'industrie californienne.

Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio, pionniers de l'intelligence artificielle, ont également exprimé leurs préoccupations concernant les risques associés à des systèmes d'IA puissants, tels que les cyberattaques sur des infrastructures critiques. Dans une lettre adressée à Newsom, ils soulignaient les dangers imminents de l'IA, citant des menaces telles que l'accès aux armes biologiques.

Lors d'une conférence récente, Gavin Newsom avait exprimé son scepticisme vis-à-vis du projet, craignant qu'une telle réglementation n'ait un « effet dissuasif sur l'industrie ». « Nous dominons ce domaine », avait-il affirmé, faisant référence à la position stratégique de la Californie, où se trouvent 32 des plus grandes entreprises d'IA à l'échelle mondiale.

Du côté des critiques, certains avancent que ce veto pourrait offrir un répit aux géants de la technologie, tout en amplifiant les préoccupations concernant la sécurité de l'IA dans un monde de plus en plus numérique. Dans un climat où les enjeux de la régulation technologique sont cruciaux, cette décision pourrait en effet marquer un tournant dans la manière dont l'IA est perçue et réglementée à l'échelle mondiale. Embarquez-vous dans ces problématiques passionnantes et suivez les développements dans le monde de l'IA !