Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a annoncé que le Liban est prêt à mettre en œuvre intégralement la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution, qui a été adoptée pour mettre fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, prévoit notamment le retrait des forces du Hezbollah au sud du fleuve Litani, qui se trouve à environ 30 km de la frontière israélienne.

Mikati a déclaré : « Le Liban est prêt à appliquer la résolution 1701 et, dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, à déployer l'armée libanaise dans cette région pour qu'elle prenne en main toutes ses fonctions, en coordination avec les forces de paix de l'ONU. » Ce développement survient dans un contexte où le Liban attend toujours la désignation d'un nouveau président, un poste laissé vacant depuis le départ de Michel Aoun en 2022. Le Premier ministre a également mentionné que le Parlement se réunirait prochainement pour élire un président qui pourrait être un candidat de consensus.

Cependant, la question du retrait du Hezbollah demeure complexe. Le groupe militant chiite, soutenu par l'Iran, a une grande influence au Liban et a montré à plusieurs reprises sa réticence à se retirer des zones frontalières. La mise en œuvre de cette résolution s'inscrit dans une dynamique régionale plus large où les tensions entre Israël et les groupes armés libanais restent élevées.

Les frappes israéliennes se poursuivent dans la région, souvent en réponse à des menaces perçues, rendant la situation encore plus précaire. Alors que le Liban tente de se stabiliser politiquement, la communauté internationale porte un intérêt croissant à la situation du pays, d'autant plus qu'il est confronté à une crise économique sans précédent. Le respect de la résolution 1701 pourrait être un élément crucial pour restaurer la paix et la sécurité dans cette région en proie à des conflits depuis plusieurs décennies.