Technologie

Le PDG de Dassault Aviation dénonce la coopération pour le futur avion de chasse

2025-04-09

Auteur: Julie

Une coopération contestée au sein du SCAF

En février 2006, Dassault Aviation a été désigné par la Direction générale de l'armement pour diriger le projet de démonstrateur de drone de combat nEUROn, impliquant d'autres industriels européens. Six ans plus tard, le nEUROn réalise des performances impressionnantes en furtivité.

Récemment, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, Éric Trappier, le PDG de Dassault, a exprimé de vives critiques sur la coopération instaurée pour le Système de combat aérien du futur (SCAF), un projet impliquant la France, l'Allemagne et l'Espagne.

Des défis au partage des tâches

Le SCAF vise à créer un système innovant fondé sur un chasseur-bombardier de nouvelle génération, accompagné de drones. Cette coopération, divisée en sept piliers, est jalonnée de difficultés. Trappier a fait savoir que les discussions pour le partage des tâches sont complexes et prennent du temps.

Il a insisté sur l'importance d'une direction unifiée pour éviter les problèmes liés aux interfaces technologiques, affirmant que la fragmentation compliquait davantage la réalisation des objectifs.

Une finance sous contrôle

Trappier a critiqué le schéma de financement en phases, évoquant un modèle de tranche, ce qui complique la gestion et l’efficacité du projet. Il espère qu'un accord sera atteint pour avancer vers les prochaines étapes de développement.

Des objectifs de dissuasion nucléraire clairs

Le PDG a souligné l'importance du futur chasseur d'être 'Itar Free', afin de garantir sa capacité à mener des missions liées à la dissuasion nucléaire française, sans dépendance à des réglementations étrangères.

L'avenir de la coopération en question

Trappier reste prudent quant à l'intégration d'autres partenaires au SCAF, soulignant que le choix revient à l'État. Il a réitéré l'indépendance technologique de la France en matière d'armement et sa capacité à mener des projets complexes.

Il a aussi prévenu que si le programme ne respecte pas les exigences de souveraineté, la coopération pourrait rapidement atteindre ses limites.

Vers une volonté politique nécessaire

Enfin, Trappier a évoqué la nécessité d'une volonté politique forte pour réaliser le NGF. Il a rappelé qu'il existe une expertise indéniable chez Dassault et a appelé à un engagement ferme pour que le projet aille de l'avant, indépendamment des contraintes budgétaires.

En conclusion, l'avenir du SCAF paraît semé d'embûches, et Trappier a clairement affirmé que l'ambition d'un nouvel avion de chasse doit être soutenue par une stratégie claire et résiliente.