Lundi 24 mars, Gérard Depardieu, l'un des acteurs les plus emblématiques du cinéma français, devrait enfin comparaître devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Après une première audience le 28 octobre 2024 marquée par son absence due à des problèmes de santé, l'acteur de 76 ans a reçu l'aval médical pour être présent, après une expertise effectuée en février.

Le procès porte sur des accusations d'agressions sexuelles formulées par deux plaignantes. La première, Amélie, 54 ans, décoratrice, témoigne d'incidents survenus dans un hôtel du 16e arrondissement de Paris. Elle affirme que l'acteur l'a brutalement saisie et a tenu des propos à caractère sexuel inappropriés. La seconde plaignante, Sarah, 34 ans, troisième assistante réalisatrice, a également exposé des comportements inappropriés dans le cadre du tournage du film *Les Volets verts*, réalisé par Jean Becker.

Ces accusations surviennent dans un contexte où le mouvement MeToo a suscité une prise de conscience croissante autour des agressions et du harcèlement au sein de l'industrie cinématographique. L'affaire Depardieu est devenue un point focal, attirant l'attention des médias et du public, interrogeant les normes de comportement et la responsabilité au sein du milieu artistique.

Il sera intéressant d'observer comment le tribunal accueillera cette affaire et quelles seront les répercussions sur la carrière de l'acteur. Son avocat, Jérémie Assous, a exprimé sa détermination à défendre son client et à contrer les accusations. Le verdict de ce procès pourrait bien avoir des conséquences durables, non seulement pour Depardieu, mais aussi pour l'ensemble de l'industrie, qui scrutera ce procès comme un indicateur des changements à venir.