Les investisseurs du monde entier espéraient un début de semaine plus tranquille. La chute des marchés durant le week-end était censée permettre une réflexion sur la situation actuelle et un temps de reconstruction. Cependant, les propos de Trump ont remis en question cette tranquillité. En me levant à 3h du matin, armé de café, j'ai été surpris d'apprendre que la panique était de retour. L'absence d'accord sur les tarifs commerciaux pendant le week-end a suscité des inquiétudes, et avec un S&P500 qui a ouvert directement en territoire de Bear Market, le Lundi Noir se manifestait à nouveau - 38 ans après sa première apparition.

La situation sur les marchés est préoccupante et il est difficile de prévoir comment cela va évoluer. Ce lundi, l’inquiétude s’est intensifiée. La volatilité est à un niveau alarmant, et beaucoup se souviennent des événements de 1987. Ce jour-là, le Dow Jones avait subi une perte de 22,6 % en une seule séance, le plus grand plongeon en pourcentage de son histoire. Les raisons de ce krach comprenaient l’augmentation des taux d'intérêt, des craintes d'inflation, et une pression sur le dollar, exacerbée par des tensions géopolitiques.

Aujourd'hui, nous nous retrouvons dans une situation similaire, bien que la technologie ait évolué depuis. Le trading automatisé a changé la donne, mais la panique collective reste la même. Aucun événement fondamental nouveau ne justifie cette chute, pourtant les marchés sont en proie à une vente incontrôlable. Les prévisions pour cette semaine incluent la publication des chiffres de l'inflation, mais beaucoup attendent plus que cela.

Au milieu de tout cela, la réaction de Trump ne fait qu'ajouter à l'incertitude. Il a récemment déclaré qu'il serait nécessaire de prendre des "médicaments" pour guérir l'économie, insinuant que des mesures plus drastiques pourraient être envisagées. Pendant ce temps, les marchés asiatiques s'illuminent en rouge, le Hang Seng dégringole de 9%, et le marché chinois subit des pertes similaires. C'est un véritable bain de sang financier.

Les analystes s'interrogent : que faire devant une telle tempête ? Les opinions divergent. Certains suggèrent de rester en dehors du marché jusqu'à ce que la poussière retombe, tandis que d'autres y voient une opportunité d'achat à bas prix. L’appel à mettre en pause les augmentations tarifaires pendant 90 jours, avancé par des figures influentes comme le milliardaire Bill Ackman, pourrait offrir une lueur d'espoir.

Il est aussi préoccupant de constater qu’un climat de capitulation pourrait se profiler à l'horizon. Lorsque les investisseurs commencent à vendre par peur, c'est souvent un signe que le point bas est proche. La panique actuelle pourrait se révéler opportuniste si les marchés terminent par retrouver leur équilibre.

Les prochains jours s'annoncent cruciaux : si un changement positif sur le front commercial émerge, peut-être que les marchés verront un retournement. En attendant, les investisseurs doivent rester vigilants et préparer leurs stratégies. Avec une telle turbulence, il est difficile d'ignorer la sagesse de Warren Buffet : « Soyez craintif quand les autres sont avides, et avide quand les autres sont craintifs. »

Il ne reste qu'à espérer que cette époque de stress financier ne nous plongera pas dans une économie mondiale plus instable.