Une transformation spectaculaire sous Nayib Bukele

Nayib Bukele, président du Salvador, a entrepris une mission audacieuse : restaurer la paix dans un pays longtemps ravagé par la violence des gangs. En 2022, il a imposé un état d'urgence pour contrer les symbiose dévastatrice des groupes criminels, notamment MS-13 et Barrio 18. Le résultat ? En moins de trois ans, le Salvador, qui a longtemps été considéré comme l'un des pays les plus dangereux d'Amérique latine, se transforme en un exemple de sécurité, selon le magazine The Atlantic.

Un coût humain alarmant

Cependant, cette politique a un revers. Les droits humains sont souvent piétinés sous ce régime de répression. Les arrestations massives, qui ont vu jusqu'à 100 000 innocents incarcérés, sont qualifiées par le gouvernement de "dommages collatéraux". Cette approche brutale soulève des questions graves sur la stabilité d'une société déjà vulnérable.

Le calvaire de Dayana, une mère célibataire

L'histoire de Dayana, une jeune mère célibataire, illustre tragiquement les conséquences de cette politique. Arrêtée sans justification, elle a passé six mois dans des conditions déplorables, humiliée et maltraitée. Ses récits de traitements inhumains, comme l'obligation d'avorter si elle était enceinte, révèlent un système carcéral à la dérive, où les droits fondamentaux sont bafoués.

L'arrestation comme moyen de pression

Un de ses geôliers lui a même avoué qu'il était récompensé pour avoir atteint son quota d’arrestations. Pendant ce temps, son père et son frère ont également été appréhendés sans raisons valables. Cette atmosphère de peur et d’angoisse se propage dans le pays, tandis que Bukele persiste dans sa stratégie de "nettoyage".

Le soutien populaire face aux abus

Malgré les abus, plus de 90% des Salvadoriens soutiennent Bukele, en grande partie grâce à la transformation visible du centre historique de San Salvador en un espace moderne et vivant. Des infrastructures telles qu'une patinoire en plein air émergent, offrant un nouvel espoir à la population.

Un régime autoritaire ciblant tous les secteurs

Cependant, cette répression ne cible pas uniquement les gangs. Les vendeurs de rue, près de 20 000, sont également victimes de cette dure politique, ce qui révèle une tendance inquiétante : l’amalgame entre criminalité et pauvreté.

La vision internationale et les conséquences

Des observateurs comme Donald Trump saluent désormais le Salvador comme l'un des pays les plus sûrs du monde, surpassant même la France en termes de sécurité. Son administration a déjà commencé à expulser des Salvadoriens, renforçant ainsi un cycle exacerbé d'immigration et de contrôle.

Conclusion : un balancier entre sécurité et liberté

La situation au Salvador soulève des interrogations pressantes : jusqu'où peut-on sacrifier des libertés individuelles au nom de la sécurité ? La réponse à cette question pourrait redéfinir non seulement le pays, mais aussi son image sur la scène internationale.