Une sanction qui fait mal. Le Stade toulousain va devoir acquitter une "contribution d'un montant de 1,3 million d'euros" à la Ligue nationale de rugby (LNR), une annonce faite par les deux parties le 21 mars. Cet épisode, qui concerne le transfert de Melvyn Jaminet en 2022 depuis Perpignan, a été mis en lumière par une enquête révélatrice du quotidien L'Equipe.

Il semblerait que Jaminet, pour faciliter son départ de l'Union sportive Arlequins perpignanais (Usap), ait dû s'acquitter de la clause de libération de 450 000 euros lui-même. Cependant, le club ne lui aurait jamais remboursé cette somme, par crainte de dépasser le plafond fixé par le salary cap qui régit le rugby en France.

En cherchant à clore cette affaire, le Stade toulousain, fort de ses 23 titres de champion de France, a engagé une médiation avec la LNR. Cette décision lui a permis d'éviter potentiellement des sanctions plus sévères dans le cadre d'une audience disciplinaire. Ce qu'on appelle une "contribution" met ainsi fin au différend lié au règlement du Salary Cap. De plus, la Ligue nationale a souligné que le club a mis en place un programme de conformité aux règles d'éthique et d'équité sportive, une étape cruciale pour redorer son image.

Bien que la LNR ait accepté cette solution, la question du remboursement du joueur demeure en suspens, tout comme l'impact sur la réputation du club présidé par Didier Lacroix. En février, Lacroix avait déjà évoqué "des déclarations factuellement inexactes", sans toutefois s'exprimer sur le fond de l'affaire.

La situation n'est pas facilitée par les révélations de L'Equipe sur le rôle d'intermédiaires dans cette transaction, qui auraient été supposés transmettre l'argent à Jaminet, sans que ce dernier ne reçoive jamais ces fonds. Le jeune joueur de 25 ans, avec ses 20 sélections en équipe nationale, n'a pas encore fait de déclaration publique à ce sujet. Pour l'instant, le Stade toulousain devra naviguer avec précaution afin de rétablir sa standing dans le monde du rugby français.