Législatives au Sénégal : Une Victoire Éclatante pour le Parti au Pouvoir
2024-11-17
Auteur: Jean
Dimanche dernier, le porte-parole du gouvernement sénégalais a annoncé avec enthousiasme que le parti au pouvoir, Pastef, a obtenu une « large victoire » lors des récentes élections législatives. Cette victoire pourrait permettre au gouvernement d'implémenter son agenda de changement et de justice sociale, promu depuis son ascension au pouvoir il y a seulement huit mois.
« Je rends hommage au peuple sénégalais pour la large victoire qu'il a accordée à Pastef », a déclaré Amadou Moustapha Ndieck Sarré sur la chaîne TFM, ajoutant que les résultats préliminaires indiquent que le parti détient entre 90 et 95 % des voix. « Les tendances montrent que Pastef aura une majorité qualifiée », a-t-il affirmé, sans préciser le nombre exact de sièges que le parti obtiendrait. Des projections fiables de la composition de la nouvelle Assemblée devraient être disponibles d'ici lundi matin grâce aux médias.
Le Pastef a dominé dans une majorité des centres de vote, selon les résultats provisoires diffusés au fur et à mesure. Deux figures de l'opposition, le maire de Dakar Barthélémy Dias et Amadou Ba, qui est en lice pour la présidence en 2024, ont reconnu les succès du parti au pouvoir.
Notamment, Ousmane Sonko, le chef du gouvernement et figure emblématique du parti, a remporté une victoire éclatante dans son bureau de vote à Ziguinchor, dans le sud du pays. Bien qu'aucun incident notoire n'ait été signalé lors du scrutin, la coalition d'opposition Takku Wallu Sénégal, menée par l'ancien président Macky Sall, a dénoncé dans un communiqué ce qu'elle qualifie d'une « fraude massive organisée par le Pastef ».
La participation électorale a été annoncée comme moins importante que celle des élections présidentielles de mars dernier, où 61,3 % des inscrits avaient voté. Lors des législatives de 2022, toutefois, ce chiffre était de 46,6 %.
Bassirou Diomaye Faye, nouvellement élu président lors du premier tour en mars, a été propulsé vers le sommet grâce à une vague de changement souhaitée par une population jeune éprouvée par trois années de crises politiques et économiques. Son mentor, Ousmane Sonko, a exulté de sa nomination au poste de Premier ministre, même si sa propre candidature a été invalidée.
Ce jeune gouvernement, qui prône un « panafricanisme de gauche », a dû naviguer des eaux turbulentes d'une cohabitation conflictuelle avec une Assemblée dominée par l'ancienne majorité présidentielle. En septembre, M. Faye a dissous cette Assemblée dans un élan de renouvellement politique. Ce dimanche, environ 7,3 millions d’électeurs ont été appelés aux urnes pour élire 165 députés qui siégeront pour une période de cinq ans, marquant un tournant décisif dans l'histoire politique du Sénégal.