
« Les fondements de l'intelligence artificielle doivent être enseignés aux étudiants de toutes les filières, dès la première année »
2025-03-24
Auteur: Emma
L'intelligence artificielle (IA) est désormais omniprésente dans notre quotidien, transformant tant les sphères professionnelles que personnelles. Il est donc particulièrement préoccupant de constater que l’enseignement supérieur en France n’a pas encore mis en place de programme formel adapté à la formation des étudiants et des enseignants. Ce constat est d'autant plus alarmant lorsque l'on sait que, selon la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, le système éducatif secondaire prévoit d'introduire des formations sur l'IA pour les élèves et les enseignants dès la rentrée 2025.
L'IA est devenue incontournable pour tous, que ce soit dans l'éducation ou la recherche, indépendamment du domaine d'étude. Dans plusieurs universités, des groupes de travail ont été constitués pour discuter de l’élaboration éventuelle d'une charte de bonnes pratiques, bien que le contenu de celle-ci fasse l'objet de débats et de désaccords.
Il est temps d'instaurer une formation systématique sur les bases du fonctionnement de l’IA, sur la rédaction de prompts (les requêtes) et sur les bonnes pratiques en matière de supervision des résultats obtenus par l'IA. Cet enseignement devrait commencer dès la première année et perdurer jusqu'à la fin du cursus académique.
L'enquête menée sur l'impact de l'intelligence artificielle sur l'enseignement supérieur révèle que cette technologie commence à séduire de nombreux enseignants, témoignant d'un potentiel immense dans divers domaines de connaissances. Par exemple, en médecine, l’IA facilite le diagnostic et la découverte de nouvelles molécules. Dans le domaine juridique, elle aide les juges à prendre des décisions éclairées. Les capacités de modélisation et de prédiction de l'IA sont également des outils précieux pour les géologues et géographes qui s'efforcent de prévoir et de comprendre les phénomènes climatiques. De plus, les historiens, psychologues et philosophes peuvent également bénéficier grandement de cette technologie.
Face à ce constat, une réaction ne peut plus attendre. Les universités doivent évoluer et élargir leur rôle au-delà de la simple formation d'informaticiens et de spécialistes de l'IA. L'objectif doit être de préparer chaque étudiant à naviguer dans ce nouvel environnement technologique, leur permettant d'utiliser ces outils avec discernement et un esprit critique afin de maximiser leur potentiel.
Il est essentiel que les institutions commencent dès maintenant à intégrer l'IA dans leurs programmes, car les générations futures doivent être équipées pour comprendre et exploiter ces nouvelles capacités. La question se pose : nos universités sont-elles prêtes à relever ce défi?