Pour Donald Trump, le mot « douane » ne résonne pas seulement comme un terme administratif, mais comme un véritable slogan de pouvoir. Cette semaine, il a menacé la Russie d'imposer des droits de douane ahurissants de 25 % à 50 % sur son pétrole si le pays ne cessait pas de perturber les efforts visant à mettre un terme à l'invasion en Ukraine. Est-ce un bluff calculé ou une menace sérieuse ?

C'est une question qui préoccupe les gouvernements du monde entier alors que l'annonce des droits de douane réciproques, prévue pour le mercredi 2 avril, approche. Surnommé « Liberation Day », ce jour marquera une rupture dans les normes du commerce international. En effet, cette approche de réciprocité en matière de droits de douane pourrait signer l'arrêt de mort d'un système commercial instauré après la Seconde Guerre mondiale, fondé sur le principe d'égalité de traitement des nations riches et pauvres, sauf en cas d'accords spécifiques.

Trump, déterminé à imposer ces nouvelles taxes, a clairement indiqué qu’il serait prêt à reconsidérer ses applications si « les gens sont prêts à nous offrir quelque chose de grande valeur en retour ». Toutefois, il a semblé atténuer ses propos en suggérant que ces nouveaux droits de douane pourraient être moins sévères que ceux qu'ont appliqués d'autres pays aux États-Unis au fil des années.

En plus de ces menaces, il a déjà confirmé des droits de douane de 25 % sur les importations d'automobiles et de leurs composants à compter de ce mercredi. Cela vient s'ajouter aux 25 % déjà imposés sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'à des frais de 20 % supplémentaires sur l'ensemble des marchandises en provenance de Chine.

Cette escalade du protectionnisme américain risque de provoquer une onde de choc dans l'économie mondiale, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les chaînes d'approvisionnement globales et, par conséquent, pour les consommateurs. Les experts ne s'accordent pas sur la question de savoir si ces sanctions entraîneront des répercussions immédiates ou si elles marqueront un tournant dans l'économie mondiale. Une chose est sûre : les yeux sont rivés sur Washington, car chaque mouvement pourrait redessiner la carte commerciale mondiale.