
Les scientifiques décryptent le mystère de Maria Branyas Morera, la femme qui a défié les lois de la biologie en vivant 117 ans
2025-03-22
Auteur: Léa
Née le 4 mars 1907, Maria Branyas Morera a été reconnue comme l'une des femmes les plus âgées au monde, et au moment de son décès en août 2024, à l'âge de 117 ans et 168 jours, elle détenait le record de la personne la plus âgée dans le monde. Sa longévité phénoménale a suscité l'intérêt des scientifiques qui se posent la question : quels sont les secrets de sa longévité exceptionnelle ? Est-ce le fruit de gènes rares, de son mode de vie ou d'une combinaison des deux ? Une étude menée par des chercheurs espagnols, utilisant des technologies avancées de biologie, pourrait enfin apporter des réponses.
Une étude inédite sur une supercentenaire
Les chercheurs ont réalisé une analyse multiomique de son corps, c'est-à-dire qu'ils ont étudié plusieurs aspects biologiques en parallèle, tels que le génome, le transcriptome, le métabolome, le microbiome et l'épigénome. Cette approche globale permet d’obtenir une image plus complète des mécanismes qui ont contribué à sa longévité.
L’analyse a montré que les cellules de Maria Branyas Morera possédaient de nombreux marqueurs biologiques associés à la jeunesse, malgré son âge avancé. Par exemple, alors qu’elle avait 116 ans, des analyses ont révélé que ses télomères, ces structures aux extrémités des chromosomes qui se raccourcissent avec l'âge, étaient parmi les plus longs jamais observés, même comparés à ceux d'individus beaucoup plus jeunes.
Des variantes génétiques uniques
Les chercheurs ont également identifié des variantes génétiques rares chez Maria qui sont connues pour protéger contre certaines maladies courantes liées à l'âge, comme les troubles cardiovasculaires et le diabète. Cette découverte suggère qu'une prédisposition génétique a certainement joué un rôle majeur dans sa longévité.
Par ailleurs, l'importance de l'épigénétique a été mise en avant. En étudiant les modifications chimiques de l'ADN, les scientifiques ont établi que son âge biologique était bien plus jeune que son âge chronologique. Cela remet en question l'idée selon laquelle la longévité serait uniquement liée à la génétique et souligne l'impact de l'expression des gènes au fil du temps.
L'influence d'un mode de vie sain
Cependant, il ne suffit pas d'avoir une biologie exceptionnelle pour expliquer la longévité de Branyas Morera. Son mode de vie actif en Catalogne, où elle suivait un régime méditerranéen riche en légumes, fruits, huile d'olive et produits laitiers fermentés, a clairement contribué à sa santé remarquable. Une bonne alimentation est reconnue pour ses bienfaits sur la santé cardiovasculaire et digestive.
Son microbiote intestinal, souvent associé à un vieillissement plus lent, était également exceptionnel, renforçant l'idée qu'un bon équilibre bactérien est essentiel pour une bonne santé. De plus, elle menait une vie sociale active, interagissant régulièrement avec sa famille et ses amis, participant à des activités comme le jardinage et la musique, ce qui est crucial pour maintenir une bonne santé mentale et cognitive.
Conclusion
En conclusion, Maria Branyas Morera est un véritable exemple que l'on peut défier les lois de la biologie. Son cas rappelle l'importance d'une combinaison de facteurs : des ADN favorables, un mode de vie sain et un environnement social actif. Les recherches continuent dans l'espoir de percer davantage les mystères de la longévité, et peut-être qu'un jour, chacun de nous pourra apprendre les secrets de ceux qui, comme elle, vivront au-delà de 100 ans.