Selon des sources proches du dossier, il est prévu que la dérogation permettant l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de certains produits alimentaires non directement consommables (comme les pâtes, le riz, etc.) soit prolongée tout au long de l’année 2025. Cette mesure, mise en place en 2022 pour répondre à la flambée des prix, devait initialement se terminer le 31 décembre 2023, mais elle a été reconduite pour 2024 par la ministre du Commerce de l’époque, Olivia Grégoire.

Ce projet de prolongation, qui sera officialisé dans les jours à venir, ne fait pas l’unanimité, notamment auprès des restaurateurs. Plusieurs d’entre eux considèrent que cette dérogation constitue une « OPA de la grande distribution sur le titre-restaurant », nuisant ainsi à la clientèle des établissements de restauration.

En parallèle, le gouvernement semble par ailleurs envisager une réforme plus large du système des titres restaurant, initialement proposée par l’équipe précédente. Parmi les idées émises, l’instauration d’un système à double plafond pourrait voir le jour. Cette réforme suggère que le plafond actuel de 25 euros serait réservé aux achats réalisés dans les restaurants et les boulangeries, tandis qu’une limite inférieure serait appliquée pour les courses en supermarché.

Ces changements potentiels interpellent les consommateurs mais aussi les responsables de la restauration, qui craignent que la généralisation de cette pratique nuise à leur chiffre d’affaires. La question demeure : cette réforme revitalisera-t-elle le secteur de la restauration ou contribuera-t-elle à sa dégringolade ? En tout cas, il est essentiel de suivre l’évolution de cette situation, qui pourrait redéfinir nos habitudes alimentaires d’ici 2025.