Santé

« L'exposition indirecte à des événements catastrophiques génère un stress post-traumatique »

2024-11-27

Auteur: Chloé

Les catastrophes, qu'il s'agisse d'attentats, d'attaques terroristes ou de catastrophes naturelles, continuent de frapper le monde, laissant derrière elles une ombre portée sur la santé mentale des populations. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est l'une des affections psychologiques les plus courantes parmi les survivants. Il s'agit d'une réponse aiguë à un stress intense, dont l'intensité et la durée varient d'une personne à l'autre.

Les événements traumatisants, comme les attentats tragiques survenus en France en 2015 et 2016 ou encore les inondations désastreuses des Alpes-Maritimes, ont fait prendre conscience de l'importance du TSPT. Les blessures physiques des survivants sont souvent visibles et traitables immédiatement, mais la souffrance mentale, qui peut être tout aussi dévastatrice, reste souvent sous-estimée ou négligée.

De plus, dans notre ère numérique, la surmédiatisation des catastrophes amplifie l’exposition indirecte à ces événements terrifiants, touchant un plus grand nombre de personnes. Cette exposition continue à l'horreur par le biais des actualités et des réseaux sociaux peut entraîner des symptômes de TSPT même chez ceux qui n'ont pas été directement touchés. Les jeunes adultes et les adolescents sont particulièrement vulnérables à cette forme de stress, leur développement émotionnel étant influencé par leur exposition constante à des événements traumatisants par le biais des médias.

La guerre en Ukraine, par exemple, a incité de nombreuses recherches sur l'impact psychologique de cette exposition médiatique. Une étude menée par Abanoub Riad et son équipe, impliquant 591 étudiants tchèques, a révélé des niveaux d'anxiété et de dépression allant de modérés à sévères, signe d'un profond malaise psychologique. Les femmes et les individus exposés de manière accrue au conflit, par le biais des médias, ont montré des niveaux de détresse encore plus élevés.

Les chercheurs soulignent également un lien inquiétant entre l'utilisation des réseaux sociaux et l'augmentation des symptômes anxieux et dépressifs. L'exprofil d'une société bombardée d'images et de récits de violence, d'horreur, et de désastre porte un risque psychologique considérable. Face à ce phénomène, il devient crucial de développer des stratégies de soutien psychosocial adaptées à tous, afin de prévenir l’émergence des troubles mentaux liés à cette exposition indirecte.

En conclusion, la santé mentale, bien que souvent négligée dans ces contextes, nécessite une attention particulière. Comprendre l'impact du stress post-traumatique dans notre société moderne est essentiel pour élaborer des solutions et des interventions visant à protéger notre bien-être collectif face à un monde en constante évolution.