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LFP : Vincent Labrune démasqué par des sénateurs pour sa baisse de salaire

2024-10-02

Le 10 septembre dernier, Vincent Labrune a été réélu président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) après une élection mouvementée. Bien qu'il ait réussi à conserver son poste, des critiques ont fusé concernant sa gestion et son salaire. Dans le cadre de ses nouvelles mesures, Labrune a annoncé une baisse significative de son salaire afin de faire taire les controverses entourant son train de vie.

Pour donner un peu de contexte, Labrune touchait précédemment 420 000 euros par an, mais avait bénéficié d'une augmentation spectaculaire, portant ses émoluments à 1,2 million d'euros en 2022. Récemment, le conseil d'administration de la LFP a officialisé une réduction de 30 % de son salaire, le ramenant ainsi à 840 000 euros annuels. Cela reste un salaire élevé, équivalent au double de ce qu'il percevait à ses débuts.

Cependant, deux sénateurs, Laurent Lafon et Michel Savin, membres de la mission d'information du Sénat sur les fonds d'investissement dans le football français, ont qualifié cette baisse de « diminution en trompe-l'œil » dans un communiqué relayé par Le Monde. Ils ont pointé du doigt que l'augmentation salariale de Labrune, votée en septembre 2022, n'était pas réellement soutenue par le budget de la Ligue, mais provenait d'une enveloppe de 1,5 milliard d'euros donnée par le fonds CVC lors de son investissement dans la LFP.

Les sénateurs ont exprimé leur inquiétude face à ce qu'ils considèrent comme une manœuvre pour éviter de véritables réformes dans le football français. Ils ont également souligné que cette augmentation, qui n'était supposée être que temporaire, a maintenant créé une charge supplémentaire de 420 000 euros sur les coûts de fonctionnement de la Ligue, ce qui va à l'encontre des plans d'économies nécessaires dans le contexte actuel.

Vincent Labrune est ainsi plus que jamais sous le feu des critiques, confronté à des demandes croissantes de transparence et de responsabilité dans la gestion de la LFP. Cette controverse ne fait qu'attiser le débat sur la gouvernance du football en France et la nécessité d'une réforme profonde pour restaurer la confiance des supporters.