Il est incontestable que les intelligences artificielles (IA) ne sont pas autonomes. Dans l’état actuel des choses, leur développement est directement lié aux intentions et aux perceptions de ceux qui les créent. Il est donc primordial de comprendre que même si l'IA parvenait un jour à fonctionner de manière indépendante, les préjugés intégrés durant sa phase d'apprentissage persisteraient sans doute longtemps.

Les IA sont conçues, formées et élevées par des êtres humains, qui, comme nous le savons tous, sont eux-mêmes influencés par leurs contextes socio-culturels. Par exemple, une personne vivant en Normandie ne pensera pas de la même manière qu’un Parisien, et cela s’applique aussi à d’autres aspects tels que les idéologies politiques. Que l’on soit communaliste ou capitaliste, les valeurs et biais personnels se refléteront dans les IA que nous développons.

Il est crucial de souligner que les IA porteront nécessairement les mêmes biais que leurs créateurs. Ainsi, alors que certains progressistes insistent sur la nécessité de "déconstruire" les stéréotypes, il est important de comprendre que ces nouveaux récits ne sont pas automatiquement supérieurs aux précédents.

Prenons l’exemple de ChatGPT : cette IA est souvent considérée comme progressiste, avec une approche qui peut sembler limitée et peu imaginative. À l'opposé, l'IA développée par Elon Musk, Grok, revendique une approche qui privilégie la liberté d'expression. Selon ses partisans, Grok offre plus de flexibilité et de créativité dans son utilisation, se distanciant ainsi des limitations imposées par des concepteurs aux opinions bien définies.

Ce débat central met en lumière un affrontement entre la vision des partisans de la liberté créative, comme Musk, Donald Trump et J.D. Vance, et les promoteurs d'une censure plus "bien-pensante", qui tentent de limiter l’expression à ce qu’ils jugent acceptable en fonction de leurs propres critères moraux.

En réalité, dans le monde technologique d’aujourd’hui, les biais humains sont inévitables. Ces questions soulèvent des enjeux cruciaux à l’aube d’une ère où les IA sont de plus en plus présentes dans nos vies quotidiennes. Pour cette raison, l'éducation et la sensibilisation sur ces biais deviennent fondamentales pour assurer un avenir où l'IA pourrait servir les intérêts de l'humanité dans son ensemble, et non ceux de quelques-uns.

En somme, alors que nous continuons à développer et à utiliser ces technologies, nous devons rester vigilants sur les influences insidieuses qui pourraient façonner notre perception de la réalité. La question demeure : sommes-nous prêts à affronter les défis que pose cette nouvelle ère numérique?