Liban : Emmanuel Macron exige un arrêt immédiat de toutes les violations du cessez-le-feu
2024-11-29
Auteur: Léa
La France monte au créneau. Emmanuel Macron, le président français, a appelé à un arrêt "immédiat" de toutes les actions qui "contreviennent" à l'application du cessez-le-feu au Liban, selon les déclarations de l'Elysée vendredi 29 novembre. Cet appel intervient au troisième jour de cette trêve, qui a été principalement orchestrée par la France.
Lors de plusieurs conversations téléphoniques, jeudi, avec Najib Mikati, le Premier ministre libanais, et Nabih Berri, le président de la Chambre des députés libanais, Macron a exhorté toutes les parties à "œuvrer à la pleine mise en œuvre de ce cessez-le-feu" et a précisé que toute action contraire à cette mise en œuvre devait cesser immédiatement.
La France, un partenaire clé, a également réaffirmé sa volonté d'aider l'armée libanaise. Plus tôt dans la journée, l'armée israélienne avait effectué une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, marquant la première agression depuis le début de la trêve. Selon leurs déclarations, cette opération visait à "neutraliser la menace" d'un site utilisé par le mouvement chiite pour le stockage de roquettes de moyenne portée.
Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a menacé d'une "guerre intensive" au Liban en cas de violation de la trêve par le Hezbollah. En réponse, l'armée libanaise a commencé à redéployer des forces dans le sud du pays et a accusé Israël d'avoir violé "à plusieurs reprises" l'accord de cessez-le-feu.
De plus, vendredi, l’Agence nationale d’information libanaise (Ani) a rapporté que l'armée israélienne avait ouvert le feu sur des civils à Khiam, dans le sud, pendant des funérailles, sans faire état de victimes. L'armée israélienne a justifié ses actions en affirmant avoir "opéré pour éloigner des suspects". Des incidents se sont également produits dans le village de Markaba, où des tirs israéliens ont blessé deux personnes.
Israël a instauré un couvre-feu dans le sud du Liban, qui a été prolongé pour la nuit de vendredi à samedi. En parallèle, Emmanuel Macron a renouvelé l'engagement de la France à soutenir les Forces armées libanaises, tant sur le plan national que dans celui de la Finul.
Enfin, Macron a souligné la nécessité pour l'ensemble des acteurs libanais de trouver une voie pour sortir de la crise politique qui paralyse le pays depuis plus de deux ans. Il s'est également félicité de la convocation par Nabih Berri d'une session du Parlement, prévue le 9 janvier, pour élire un nouveau président. Le Liban, alors que le pays est en proie à une instabilité croissante, espère que ces efforts conduiront à un rétablissement de la paix et de la sécurité.