"Licenciés pour avoir nourri les sans-abri : les employés de l'aéroport de Marseille exigent justice !"
2025-04-22
Auteur: Jean
Des héros punis pour leur générosité
Masqués et parlant sous pseudonymes, quatre anciens employés de l'aéroport de Marseille-Provence, licenciés par la société SSP, ont fait front lors d'une conférence de presse le 22 avril. Leur 'crime' ? Avoir distribué des sandwichs invendus à des sans-abri et à des travailleurs précaires. Ils ont été licenciés pour "faute grave" et ne comprennent pas la brutalité de cette décision.
La situation désespérante de Sabri
Sabri, l'un des licenciés avec 30 ans d'ancienneté, doit faire face à la douleur d'un licenciement qui l'a plongé dans l'angoisse. Il révèle : "Je n’arrive plus à dormir ni à manger. J’ai toujours considéré que jeter de la nourriture encore bonne était inacceptable. Quand les enseignes m’appelaient pour me dire qu’il y avait des invendus, j’étais là pour agir."
Une bonne action perçue comme une faute
Avec indignation, Sabri déclare : "Il est incompréhensible de perdre son emploi pour une si belle action. J’ai simplement voulu aider ceux qui en avaient besoin au lieu de jeter la nourriture !" Ce sentiment est partagé par ses collègues, qui affirment avoir agi dans la bonne foi.
Un précédent troublant : recyclage de la nourriture
Selon Sonia, une autre salariée licenciée, cette pratique de redistribution de nourriture était chose courante dans l'aéroport. "Nous avons toujours fait cela, et la direction en était informée. Nous n'avons jamais agi dans l'ombre !" Cela soulève de nombreuses questions sur l'apparent cynisme de la direction.
Des soupçons de licenciements déguisés
Nicolas Guglielmacci, secrétaire de la CGT, s'interroge sur les véritables motivations de ces licenciements soudains. "Cela pourrait cacher des licenciements économiques déguisés", affirme-t-il avec fermeté.
Un appel à l'action : rassemblement le 25 avril
La CGT mobilise les soutiens et appelle à un rassemblement le vendredi 25 avril à 11h30 à l'aéroport de Marseille-Provence, demandant la réintégration des quatre employés injustement licenciés. C'est une bataille pour la justice et pour la dignité des travailleurs.