Sans surprise, l'économie française, déjà en déclin, fait face à des perspectives inquiétantes pour 2025. L'année 2024 s'était clôturée sur une modeste augmentation de 1,1 % du produit intérieur brut (PIB). L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a récemment revu à la baisse ses prévisions pour la croissance, initialement optimistes. Au lieu des 0,2 % anticipés pour chaque premier semestre, la progression du PIB ne devrait pas dépasser 0,1 % au premier trimestre et 0,2 % au deuxième trimestre 2025. À la mi-année, l'acquis de croissance ne dépassera pas 0,4 %, même si l'économie demeure atone durant le second semestre.

Le gouvernement, qui avait basé son budget sur une hypothèse de croissance de 0,9 % pour l'année prochaine, espère encore un retournement de situation à partir de l'été, avec des prédictions de 0,6 % de croissance pour chacun des deux derniers trimestres. Cependant, la situation semble de plus en plus incertaine.

Les causes de cette dégradation sont multiples, mais l'une des principales réside dans la politique de consolidation budgétaire mise en œuvre pour réduire le déficit public. Cela entrave la dynamique des dépenses publiques, qui représentent un moteur essentiel de l'économie. De plus, la gestion des dépenses budgétaires au premier trimestre 2025 sera affectée par la fameuse « loi spéciale » adoptée en décembre 2024, en l'absence d'un budget définitif.

D'autre part, les tensions commerciales internationales, exacerbées par les actions de l'administration Biden aux États-Unis, entraînent un coup dur pour les échanges internationaux, impactant directement l'économie française. Des droits de douane accrus, en particulier avec les États-Unis, pourraient freiner davantage la croissance, rendant les exportations françaises moins compétitives.

Dans ce contexte difficile, les experts économiques s'interrogent : la France est-elle prête à relever ces défis et à créer les conditions nécessaires pour un rebond économique durable ? Seule l'évolution des politiques publiques et des relations internationales pourra déterminer l'issue de cette situation préoccupante.