Sports

L'Olympique lyonnais : d'un modèle obsolète à un avenir incertain

2024-11-18

Auteur: Léa

« La réunion s'est bien passée. Je suis confiant dans nos chiffres. » Avec ces mots, John Textor, le propriétaire de l'Olympique lyonnais (OL), se présentait à la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) le 15 novembre. Cependant, le lendemain, la DNCG lui infligeait une série de sanctions : un encadrement strict de la masse salariale, une interdiction de recrutement lors du mercato d'hiver, et surtout, une menace de relégation en Ligue 2 si la situation financière ne s'améliore pas d'ici la fin de la saison.

La situation actuelle est alarmante : un endettement d'un demi-milliard d'euros, un déficit estimé à 100 millions, et des besoins de financement immédiats entre 100 et 200 millions d'euros. Comment un club, qui était autrefois un modèle de bonne gestion, s'est-il retrouvé dans cette impasse ? L'Eagle Football Group, anciennement OL Groupe, avait déjà admis que ses commissaires aux comptes envisageaient de ne pas certifier ses comptes en raison d'un manque de clarté sur ses perspectives de redressement.

L’année dernière, à la même période, l’OL avait frôlé la relégation mais avait réussi à finir 6e en Ligue 1 grâce à un recrutement massif en janvier, avec des dépenses atteignant presque 60 millions d'euros. En revanche, cette saison, avec une 5e place en Ligue 1, le club est contraint de vendre des joueurs, ce qui pourrait affaiblir encore l'équipe sur le terrain.

Le modèle économique de l'OL repose fortement sur sa capacité à figurer parmi les meilleures équipes en Ligue 1 afin d'assurer une qualification pour la Ligue des champions. Malheureusement, durant les cinq dernières saisons, l'équipe n'a réussi que deux participations en Ligue Europa. Dans le même temps, la vente de ses meilleurs jeunes joueurs a entravé sa montée en puissance.

Des actifs déjà liquidés par John Textor, comme le club féminin OL Reign et la LDLC Arena, n'ont pas suffi à redresser la situation. Au contraire, cela a privé le club de ressources durables.

John Textor, l'homme d'affaires américain, estime que la DNCG ne tient pas compte des ambitions internationales de sa société mère, Eagle Football Holdings. L'OL fait partie d'un empire de clubs qui inclut également le Botafogo au Brésil. Dans un contexte où la revente des parts de Crystal Palace est envisagée, l'ambition d’acquérir Everton est également sur la table.

La question qui se pose maintenant est : l'Olympique lyonnais peut-il redresser la barre avant la relégation ? Les fans du club doivent-ils s'inquiéter pour l'avenir de leur équipe bien-aimée ? Une chose est certaine : l'OL doit agir rapidement pour éviter une descente aux enfers dans la hiérarchie du football français.