Science

Maladie de Parkinson : un diagnostic tardif et un suivi chaotique

2024-11-28

Auteur: Emma

Le constat est alarmant : face à un nombre insuffisant de neurologues, le diagnostic de la maladie de Parkinson est souvent établi tardivement, entraînant un suivi des patients désorganisé.

Actuellement, obtenir un premier rendez-vous chez un neurologue après l'apparition de symptômes évocateurs de la maladie prend en moyenne six mois. Amandine Lagarde, directrice générale de France Parkinson, souligne que cette attente est particulièrement problématique. « Un médecin généraliste peut détecter des signes suggestifs, mais c'est le neurologue qui doit poser le diagnostic, adapter le traitement et prescrire des examens complémentaires », insiste-t-elle. Bien que la progression de la maladie ne puisse être arrêtée, un suivi médical adapté peut considérablement améliorer la qualité de vie des patients en atténuant leurs symptômes.

La situation est d'autant plus préoccupante que la France ne dispose que d'environ 3 000 neurologues pour traiter près de 270 000 personnes atteintes de la maladie, une statistique qui témoigne d'une augmentation explosive du nombre de cas. « C'est la maladie connaissant la plus forte progression ces 25 dernières années », note Amandine Lagarde. Chaque année, 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, et les prévisions de Santé Publique France estiment qu'entre 2015 et 2030, le nombre de malades pourrait croître de 56 %.

Face à cette crise, certaines initiatives sont mises en place pour pallier le manque de spécialistes, comme la téléconsultation et l'organisation de journées de sensibilisation. Cependant, la nécessité d'une approche globale pour améliorer le dépistage et le traitement de cette maladie reste cruciale.

Avez-vous ou un proche des symptômes préoccupants ? Ne restez pas dans l’incertitude et consultez un spécialiste dès que possible ! Et n'oubliez pas, le soutien des proches et des associations peut faire une grande différence dans le parcours de soins.