
Marathon de Paris : le redoutable mur du 30e kilomètre que craignent tous les coureurs !
2025-04-13
Auteur: Louis
Le défi inattendu du marathon
« Le marathon débute réellement au 30e kilomètre. » Cette vérité est bien connue des coureurs de fond. Peu importe les kilomètres déjà parcourus, la suite devient déterminante. Une angoisse commune s'empare des participants : « Vont-ils rencontrer le redouté mur du 30e kilomètre ? » Christelle Daunay, championne d'Europe du marathon en 2014 et consultante à France Télévisions, explique : « Imaginez une voiture dont la jauge de carburant est sur le point de tomber à zéro. Le coureur se sent épuisé, avec des jambes lourdes, chaque foulée est une torture, et il envisage de s'arrêter ou de marcher. »
La réalité du mur : un phénomène brutal
Loin d'être une légende, cette défaillance physique peut survenir sans crier gare. En quelques minutes, le coureur peut se retrouver à broyer du noir, souvent accompagné de signes avant-coureurs comme des douleurs musculaires. Généralement, cette épreuve se manifeste autour du 30e kilomètre, surtout chez les coureurs les moins aguerris. Les raisons de ce mur restent encore mystérieuses, malgré de nombreuses études selon Yann Schmitt, médecin généraliste et expert à la Clinique du coureur.
Un réservoir d'énergie vide !
« L'énergie est le principal enjeu, » précise Yann Schmitt. « Imaginez une voiture qui consomme plus que ce qu'elle peut emmagasiner. » Les coureurs utilisent le glycogène, le principal carburant, et le mur survient lorsque ces réserves sont épuisées. Par la suite, le corps doit puiser dans les graisses, un processus lent. Les coureurs élites, bénéficiant d'une préparation adéquate, évitent souvent ce mur, tandis que les débutants, avec leur rythme plus modéré, sont moins en danger.
Un combat mental crucial
Au-delà de l'aspect musculaire, la motivation psychologique joue un rôle clé. « Un coureur stressé, fatigué ou traversant une période difficile aura plus de mal à terminer, » ajoute Schmitt. La manière dont nous percevons l'effort varia selon notre état mental.
Pas de solution miracle
Lorsqu'on est confronté à cette défaillance, il n'existe pas de remède miracle. La première stratégie est de ralentir. « À vitesse élevée, le corps consomme surtout des glucides. En diminuant le rythme, on économise le glycogène et on active la combustion des graisses, » explique le médecin. Par ailleurs, il est essentiel de bien s'hydrater et de se nourrir consciencieusement, en évitant de trop absorber de gels énergétiques trop rapidement. Un entraînement spécifique du système digestif à absorber les sucres est primordial.
La préparation : la clé de la réussite
Pour Christelle Daunay, l'objectif est de retarder l'épuisement au maximum. Cela passe par plusieurs éléments : « Le jour du marathon, il est crucial de ne pas sous-estimer la distance, » explique Yann Schmitt. Un entraînement adéquat, couplé à du renforcement musculaire pour mieux encaisser l'impact de la course, est essentiel. Également, une bonne stratégie de course peut faire toute la différence : partir trop vite peut coûter des minutes précieuses à l’arrivée.
Nutrition et réserves d'énergie
Un aspect vital de la préparation est la nutrition. « Il est crucial de se constituer des réserves de glycogène la semaine précédant le marathon, » conseille Daunay. Cela implique de consommer davantage de féculents lors des derniers jours. Enfin, le jour J, il est impératif de ne pas manquer les ravitaillements, en privilégiant ce qui a été testé pendant l’entraînement. Mieux vaut prévenir que guérir !