
Marine Le Pen condamnée : la procureure générale de Paris rassure sur le calendrier judiciaire
2025-04-02
Auteur: Marie
La procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéan, a affirmé le mercredi 2 avril que l'accélération du calendrier du procès en appel de Marine Le Pen ne représente en aucun cas « un désaveu » du jugement initial, comme l’a soutenu l’avocat de la présidente du Rassemblement National. « L'appel est un droit qui permet de reprendre l'examen de l'affaire à zéro », a-t-elle précisé.
Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics et a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme, ainsi qu'à une inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire. Le procès en appel est attendu avec intérêt, non seulement par les parties concernées, mais aussi par l'ensemble du paysage politique français étant donné que Les élections présidentielles de 2027 s'annoncent.
Alors que Le Pen et son parti ont fait appel, la cour d’appel de Paris a annoncé qu’elle se penchera sur le dossier des assistants parlementaires du RN vor les décisions par le biais d'une audition prévue pour l'été 2026. Cela a été reçu comme une bonne nouvelle par Marine Le Pen et d'autres figures politiques, qui voient cette décision comme une opportunité de clarifier la situation avant les élections.
L'avocat de Marine Le Pen, Rodolphe Bosselut, a qualifié la décision de la cour d'accélérer le calendrier de « totalement exceptionnelle » et a suggéré qu'elle constitue un « désaveu » de la première décision. Selon lui, la condamnation initiale était « difficilement défendable » et cet effort pour aller plus vite montre un besoin de « réparer » la situation.
La procureure a également souligné que l'audiencement d'une telle affaire nécessite beaucoup d'organisation et d'anticipation. Selon elle, il était évident pour de nombreux commentateurs que des appels étaient à prévoir, indépendamment de la décision rendue précédemment.
Elle a exprimé le souhait que le procès ne devienne pas un enjeu de campagne électorale, affirmant que les juges doivent pouvoir rendre leur décision en toute sérénité. « Je ne veux pas que l'institution judiciaire soit constamment critiquée pendant cette période », a-t-elle ajouté, insistant sur l'importance de préserver l'intégrité du processus judiciaire.
Ce cas ne fait que souligner la tension croissante entre la politique et la justice en France, un sujet de plus en plus discuté dans le contexte des futures élections. La suite de cette affaire pourrait avoir des ramifications importantes pour le paysage politique français.