Marine Le Pen contre-attaque en justice

Dans une tournure surprenante, Marine Le Pen a décidé de porter l'affaire devant le tribunal administratif de Lille afin de contester la perte de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais. Cette décision fait suite à une récente condamnation pour détournement de fonds, a annoncé mardi 22 avril Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont et collègue de Le Pen.

Une démission controversée

La préfecture du Pas-de-Calais a notifié à Marine Le Pen sa démission d’office la semaine dernière, conséquence d'une peine d'inéligibilité de cinq ans infligée pour des activités liées aux emplois fictifs au sein du Front national (désormais Rassemblement National). Cette condamnation inclut également une peine de quatre ans de prison, dont deux fermes.

Une condamnation qui fait polémique

Le tribunal correctionnel de Paris a qualifié Marine Le Pen de « cœur » d'un « système » ayant permis de détourner 2,9 millions d'euros sur plus de onze ans, par le biais d'un montage d'emplois fictifs pour le parti. Cela a choqué bon nombre d’observateurs, qui dénoncent une manœuvre politique.

Une longue bataille judiciaire en perspective

La décision de l'inéligibilité ne met pas fin à son mandat de députée mais entraîne l’arrêt de ses fonctions locales, un fait que Steeve Briois déplore. Il a déclaré que Le Pen allait mener une âpre bataille procédurale pour défendre ses droits et son honneur face à une condamnation jugée « aussi injuste qu’infamante ».

Le regard tourné vers l'avenir

Le tribunal administratif de Lille doit se prononcer dans les deux mois sur ce recours. En attendant, Briois insiste sur le fait que Marine Le Pen doit être considérée comme conseillère départementale, évoquant la « présomption d’innocence » qui lui est due.

Alors que les enjeux politiques restent élevés autour de ce dossier, il sera intéressant de suivre les développements judiciaires de cette affaire qui ne cesse de susciter la controverse.