Jean-Luc Mélenchon vient de faire une proposition audacieuse qui a suscité de vives réactions. Il prétend vouloir confier la planification économique à l'intelligence artificielle (IA) dans le but de réaliser une société collectiviste. Cette idée soulève des préoccupations quant à la perte potentielle de notre libre arbitre et de notre autonomie.

Avec cette vision d'un collectivisme géré par l'IA, Mélenchon semble envisager de déléguer à des systèmes automatés le contrôle de nos vies. En déclarant vouloir éliminer le capitalisme, qui est souvent perçu comme le garant de la propriété privée, il lance le débat sur les notions essentielles de possession et de liberté individuelle.

Il est crucial de comprendre que le capitalisme n'est pas seulement un système économique, mais aussi une structure qui permet à chaque individu de posséder et de s'approprier des biens, une notion fondamentale pour la liberté humaine. Si l'on supprime le capitalisme comme Mélenchon le propose, nous risquons de voir disparaître le principe même de la propriété. Qui plus est, faire confiance à une IA pour déterminer le cours de l'économie pourrait mener à un système exempt de l’humanité et du libre choix qui nous caractérisent en tant qu’individus.

Au niveau philosophique, cela pose la question : une machine peut-elle réellement prendre les décisions qui sont meilleures pour l'humanité ? L'idée que l'IA pourrait administrer une économie de manière plus efficace que l'homme est non seulement optimiste, mais aussi dangereuse. Un tel transfert de pouvoir pourrait conduire à une déshumanisation de notre société, où nos choix seraient dictés par des algorithmes plutôt que par des considérations humaines.

Mélenchon, en promouvant cette vision, pourrait négliger les dangers inhérents à accorder un tel pouvoir à une intelligence artificielle sans tenir compte de la dimension humaine qui doit rester au cœur des décisions économiques. Cette convergence entre technologie avancée et politique pose des questions essentielles pour notre avenir. Une démocratie véritable peut-elle coexister dans un monde où les choix sont pris par des systèmes automatisés ? Il est temps de se poser cette question avant de céder notre destin à l'IA.