Dans un tournant surprenant des événements, Melania Trump, l'ex-Première dame des États-Unis, affirme son soutien sans équivoque au droit à l'avortement dans ses mémoires récemment publiées. Elle déclare : "Il est impératif de garantir aux femmes l'autonomie de décider de leur préférence quant au fait d'avoir des enfants, en fonction de leurs convictions personnelles." Ces révélations, partagées par The Guardian le 2 octobre, soulèvent de vives réactions dans le contexte de l'élection présidentielle américaine.

Melania insiste sur le fait que les femmes doivent être "libres de toute intervention ou pression de la part du gouvernement". Ce point de vue contraste nettement avec celui de son mari, Donald Trump, qui a toujours souligné que chaque État devait avoir la liberté de décider des restrictions potentielles sur l'avortement. Pendant son mandat, Donald Trump avait également suscité la controverse en annulant la jurisprudence fédérale sur l'avortement grâce à la nomination de trois juges conservateurs à la Cour suprême.

Depuis ces changements, de nombreux États ont exercé leur liberté législative, et environ une vingtaine d'entre eux ont implémenté des restrictions, certaines allant jusqu'à interdire complètement l'interruption volontaire de grossesse. Dans ce climat politique tendu, avec une majorité de l'opinion publique favorable au droit à l'avortement, Donald Trump semble être contraint de modérer ses positions. En effet, il tente désormais de se présenter comme un défenseur des "droits reproductifs", suscitant ainsi des critiques au sein de la communauté conservatrice qui l'accuse de trahir les valeurs du mouvement antiavortement.

Cette différence d'opinion au sein de la famille Trump pourrait-elle influencer le cours de l'élection présidentielle de 2024 ? Les soutiens de Melania, notamment parmi les électrices modérées, pourraient représenter un atout précieux dans un paysage politique de plus en plus polarisé. Affaire à suivre.