Plus d'une semaine après le meurtre tragique de Philippine, retrouvée enterrée dans le Bois de Boulogne à Paris le 21 septembre dernier, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a effectué une visite ce mardi soir, 1er octobre, à Montigny-le-Bretonneux pour rencontrer la famille de la jeune victime, selon des sources proches du dossier.

Ce meurtre a suscité une onde de choc dans la société française, remettant en question la sécurité des étudiants et la gestion des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). En effet, le suspect, actuellement en détention, était sous le coup d’une OQTF au moment des faits. Cette révélation a largement alimenté les craintes sur l’efficience des procédures de contrôle des étrangers en situation irrégulière.

Lors d’une interview au Journal du Dimanche, Retailleau a fait part de son inquiétude face à la montée de la violence, déclarant que « l'État de droit n'est pas intangible, ni sacré ». Il a également affirmé que la démocratie et la protection du peuple souverain doivent primer sur le respect strict de certaines règles lorsque la vie de citoyens est en jeu.

Le corps de Philippine avait été retrouvé à proximité de l'université où elle étudiait, suite à une battue organisée par ses proches après qu'elle ait été déclarée disparue. Elle avait été vue pour la dernière fois la veille, à l'heure du déjeuner, et sa perte avait immédiatement soulevé des alertes parmi ses camarades et sa famille. Des manifestations de solidarité ont également été observées dans différentes villes de France, portant des pancartes demandant justice pour Philippine et appelant à une sécurité accrue pour les étudiants.

Alors que l'enquête progresse, les autorités sont de plus en plus interpellées sur les mesures à prendre pour éviter de tels drames à l'avenir. À la lumière de cette tragédie, les discussions sur les lois d'immigration et la protection des jeunes citoyens vont sans aucun doute se intensifier dans les jours à venir.