Au tribunal d'assises de l'Isère, l'affaire du meurtre tragique de Victorine Dartois continue de hanter les esprits. La famille Bertin, particulièrement, préfère éviter de parler de Ludovic, l'accusé, actuellement jugé pour avoir tué Victorine et violé une autre jeune femme. Lors des visites en prison, les membres de sa famille évitent les sujets sensibles, préférant parler de « bêtises » au lieu de faire face à la réalité de ses crimes.

Les frères de Ludovic ont été appelés à témoigner, mais leur réticence à discuter de son comportement a été manifeste. Ses antécédents de consommation de drogue et ses infidélités ont été abordés, mais l'aîné a répondu qu'il n'en savait rien. Face aux questions difficiles du président de la cour, Valérie Blain, sur les divers incidents violents qui ont émaillé la vie de leur frère, les réponses restaient évasives.

Le témoignage du plus jeune frère a révélé un conflit de sentiments. Bien qu'il ait exprimé des sentiments de haine envers Ludovic dans le passé, il a finalement reconnu qu'il avait appris à aimer et à pardonner, même si cette déclaration semble teintée de tristesse. Pour lui, Ludovic, qui était déjà un trouble-fête et un « chouchou » dans la famille, a pris des directions destructrices, et les relations fraternelles ont été profondément affectées.

La grande incompréhension et le silence pesant entourent la famille. La mère de Ludovic et sa demi-sœur se sont toutes deux présentées avec un certificat médical pour expliquer leurs absences durant les audiences, ajoutant un niveau supplémentaire de mystère à la situation. Les émotions étaient à leur comble lorsque des témoignages ont noté la douleur et la colère ressenties par la mère de Victorine, assise dans la salle d'audience, tentant de garder ses larmes à bay.

Dounia, l'ancienne belle-sœur de Ludovic, a finalement pris la parole dans la salle d'audience. Elle a exprimé à quel point il était difficile pour elle de se tenir devant lui, soulignant non seulement son rejet personnel envers lui, mais aussi sa conviction qu'il avait manipulé sa sœur et causé des dégâts irréparables. Elle l’a qualifié de « détraqué », insistant sur le fait que la souffrance infligée aux autres se mesurait à son incapacité à respecter la vie humaine.

Le sentiment de honte à l'égard des actions de Ludovic n'a pas été absent, notamment en raison de l'impact de ces événements sur la réputation de la famille Bertin. Chaque accusation portée à leur encontre, chaque témoignage chargé de douleur, creuse un peu plus les fissures familiales, alors que la préoccupation demeure sur le sort des victimes et des familles touchées par ces actes abominables.

Au cœur de cette tragédie, le procès de Ludovic Bertin est loin d'être une simple affaire judiciaire. C'est une étude de la dynamique familiale, des luttes internes et des conséquences tragiques de la violence. Le dénouement de l'affaire devrait avoir lieu aux alentours du 6 décembre, alors que le monde attend de savoir si Ludovic encourt la prison à vie pour ses crimes infâmes.