Une plongée au cœur du drame

Les cris d’un bébé et des coups de feu envahissent l’écran dès les premières images de « Mexico 86 », le deuxième film réalisé par César Diaz, un réalisateur guatémaltèque plein de talent. Maria, une militante révolutionnaire guatémaltèque, témoin de l’assassinat de son partenaire, doit fuir vers le Mexique. Elle laisse derrière elle son nourrisson, confié à sa mère, dans l’espoir de garantir sa sécurité. Ce choix déchirant soulève une question cruciale : jusqu'où est-on prêt à sacrifier sa vie personnelle pour un engagement politique ?

Un dilemme poignant

Dix ans plus tard, la tension monte quand la mère de Maria lui révèle qu'elle n’a plus que six mois à vivre et qu’elle ne peut plus s’occuper de Marco, son petit garçon. Ce moment critique donne à l’ensemble du récit une intensité palpable, exacerbe les thèmes du sacrifice et du choix.

Bérénice Bejo dans le rôle de Maria

Bérénice Bejo incarne Maria avec une profondeur émotionnelle remarquable. L’actrice franco-argentine, héritière d'une histoire familiale marquée par l'exil, brille dans ce rôle de militante cachée, utilisant une fausse identité et une perruque pour travailler comme éditrice dans un journal mexicain. Sa performance allie fermeté et sensibilité, capturant la vulnérabilité d'une mère confrontée à des choix impossibles au cours d'une période de crise.

Une œuvre engagée et émouvante

« Mexico 86 » promet d'être une œuvre captivante et poignante qui encourage à réfléchir sur les sacrifices pour la liberté et l’identité. À travers le personnage de Maria, Diaz évoque avec force les luttes intérieures et la solidarité féminine face aux adversités, touchant ainsi le cœur du public.