Nation

Michel Barnier : revenus, fiscalité, immigration et agriculture - Ce qu'il faut savoir de son interview sur France 2

2024-10-04

Lors de son interview sur France 2, Michel Barnier a clairement affiché son autorité, déclarant : "C'est moi qui fixe la ligne". Il a évoqué des augmentations d'impôts ciblant environ 300 grandes entreprises, celles générant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires, ainsi que les ménages les plus riches gagnant plus de 500 000 euros par an. Ces nouvelles mesures pourraient rapporter 2 milliards d'euros, visant à réduire la dette publique jugée trop élevée.

Barnier a précisé qu'il n'y aurait pas de nouveaux impôts pour la majorité des 4 millions d'entreprises du pays, cherchant ainsi à esquiver les critiques d'un choc fiscal. En réaction aux réticences au sein de son propre camp, notamment de Gérald Darmanin, l'ancien ministre des Comptes publics, Barnier a affirmé que son gouvernement se concentrerait aussi sur une réduction drastique des dépenses publiques, s'attendant à des « jours difficiles » à venir.

De plus, il a introduit un projet d'allocation sociale unique pour l'année prochaine, avec l'ambition que le travail soit plus rémunérateur que les aides sociales, soutenu par des figures comme Laurent Wauquiez.

Concernant l'immigration, alors que son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a suscité de vives discussions sur la définition de l'État de droit, Barnier a assuré qu'il mettrait en œuvre des mesures rigoureuses sans aller vers une nouvelle législation demandée par certains, comme Marine Le Pen. "Je ne vais pas me lancer dans des grands débats idéologiques", a-t-il souligné.

Dans le domaine agricole, qui traverse une période difficile, Barnier a promis de faire une pause sur les normes pour soutenir les agriculteurs. Il a reconnu qu'ils subissaient beaucoup de pressions et qu'il était crucial de les aider à continuer à produire des aliments de qualité pour les Français.

En ce qui concerne la fin de vie, Barnier a réaffirmé son engagement à reprendre le travail sur ce dossier sensible, interrompu en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale. Il a clarifié qu'il n'était pas d'accord avec tous les amendements précédemment adoptés, mais il était prêt à avancer sur le sujet.

En conclusion, Michel Barnier a affiché sa volonté d'être parfois impopulaire pour mener à bien les réformes nécessaires pour le pays, une position qui risque de lui attirer encore plus de critiques, en particulier au sein de sa coalition fragile.