
Mobilisation historique : la fonction publique se mobilise pour éviter une "année noire"
2025-04-03
Auteur: Pierre
Le 3 avril 2025, plusieurs syndicats de la fonction publique, dont la CGT, l'Unsa, la FSU et Solidaires, ont lancé un appel à une journée de mobilisation pour faire face à une situation alarmante concernant la rémunération des agents. Les syndicats craignent en effet que cette année soit marquée par une "année noire" si des mesures correctives ne sont pas mises en place rapidement.
Des demandes claires pour des revalorisations salariales
D'après les syndicats, les principales revendications incluent la revalorisation de la valeur du point d'indice ainsi que des augmentations salariales générales. Ils exigent également la suppression d'une baisse de 10 % de la rémunération pendant les congés de maladie ordinaires. En ce qui concerne la réforme des retraites, ils s'opposent au report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, en appelant à son abrogation.
Lors d'une conférence de presse, Sylviane Brousse a rappelé l'importance d'établir un dialogue social constructif et a souligné la nécessité d'un soutien accru au pouvoir d'achat pour les fonctionnaires, notamment à travers le rétablissement de la Garantie individuelle du pouvoir d'achat (Gipa).
Une mobilisation qui prend de l'ampleur en France
Un rassemblement est prévu devant le ministère des Finances, à Bercy, en milieu de journée, où de nombreuses autres actions sont également annoncées à travers le pays. Bien qu'il n'y ait pas encore d'appel massif à la grève, des membres de la CGT ont laissé entendre que certains agents pourraient cesser le travail pour participer aux manifestations.
Des syndicats absents, mais une volonté de dialogue persiste
Il est à noter que deux des principaux syndicats, FO et la CFDT, n'ont pas rejoint cette initiative. Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique, a reconnu l'existence de mécontentements légitimes tout en proposant de construire la lutte différemment. La CFDT met également en avant un projet d'agenda social, évoquant des discussions sur la gestion des rémunérations dans le secteur public.
Le ministre reste ouvert au dialogue
Le ministère a récemment indiqué qu'il n'avait "pas fermé la porte" à d'éventuelles négociations salariales. Ces discussions dépendront de plusieurs facteurs, y compris le budget de 2026. L'enjeu est désormais de savoir si ces appels à l'action seront entendus et comment le gouvernement répondra aux revendications des fonctionnaires qui sont en première ligne pour servir la population.