Moins de confiance envers les climatologues : Pourquoi la situation inquiète-t-elle ?
2024-11-27
Auteur: Marie
Une nouvelle étude internationale révèle que la population témoigne d'un degré de confiance inférieur envers les chercheurs en climatologie comparé aux autres disciplines scientifiques. Cette étude, qui n'a pas encore été examinée par des pairs, a été réalisée sur la plateforme de prépublication Open Science Framework et a recueilli les réponses de près de 70 000 personnes à travers 68 pays.
Matthew Motta, chercheur en science de la communication, a partagé son expérience : “J'ai lu cet article alors qu'il faisait 24 °C à Boston en plein novembre, et cette lecture n'a pas été des plus agréables.”
Les résultats montrent que les personnes interrogées attribuent en moyenne un indice de confiance de 3,62 sur 5 aux chercheurs en général, mais ce chiffre chute à 3,5 pour les climatologues. Ce phénomène a été constaté dans 43 pays, avec des variations notables. Par exemple, en Bolivie, la confiance s'établit à 3,22 pour les scientifiques en général et seulement 2,78 pour les climatologues ; en Australie, les scores sont respectivement de 3,91 et 3,77.
Le climatologue Edward Maibach offre une explication à ce phénomène : “Le manque de confiance dans les sciences et les scientifiques ne vient pas de nulle part. Lorsque les résultats des climatologues entrent en conflit avec les croyances politiques des individus, cela peut entraîner un rejet des scientifiques.”
Les résultats mettent également en lumière que l'orientation politique est le principal facteur prédictif de la différence de confiance. Les individus ayant des opinions conservatrices, voire d'extrême droite, semblent être les plus sceptiques envers les climatologues.
Cette baisse de confiance est préoccupante dans le contexte actuel de crise climatique, car elle pourrait entraver les efforts pour mobiliser la population autour des actions nécessaires pour lutter contre le changement climatique. Des scientifiques appellent à une meilleure communication des résultats de recherche, promouvant une transparence et un dialogue ouverts pour restaurer la confiance envers les chercheurs en climatologie.
En outre, des initiatives visant à intégrer l'éducation sur le changement climatique dans les programmes scolaires pourraient jouer un rôle essentiel pour engendrer une compréhension plus profonde des enjeux climatiques et, par conséquent, renforcer la confiance envers les scientifiques.