Mardi matin, sur France 2, Olivier Faure, le leader du Parti socialiste, a exprimé son désarroi face au soutien inattendu du Rassemblement national (RN) au gouvernement dirigé par Michel Barnier. Il a affirmé qu'il est "vraisemblable" que la motion de censure déposée par la gauche échoue. Ce vote, prévu en fin de journée, sera crucial pour clarifier les positions respectives des différents groupes politiques. À la tribune de l'Assemblée nationale, Faure s'adressera aux 192 députés de gauche ayant co-signé la motion, avant que Barnier ne réponde, suivi par une série d'interventions des autres partis.

Rappelons que cette motion constitue la 35e tentative de censure depuis le début du second mandat d'Emmanuel Macron. Bien que certains membres de la majorité présidentielle semblent mécontents de la direction que prend le gouvernement, il est peu probable qu'ils passent à l'acte et soutiennent la motion de censure. Par exemple, le député Erwan Balanant, représentant du MoDem, a souligné qu'il ne pensait pas "quiconque irait vers une motion de censure".

Alors que la droite radicale, dirigée par Marine Le Pen, ne semble pas désireuse de faire tomber Barnier pour le moment, cela laisse peu d'espoir aux élus de gauche. En effet, même si ces derniers parviennent à unir leurs voix avec quelques indépendants, la barre des 289 voix requises pour réussir la motion paraît très difficile à atteindre.

Parallèlement, le climat politique se durcit autour du budget de l'État, dont la présentation approche, soulevant des inquiétudes sur le possible impact des nouvelles mesures sur les petites et moyennes entreprises. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a annoncé qu'il ne relèverait pas les impôts des classes moyennes, mais propose des ajustements qui pourraient affecter le tissu économique local. Les frémissements d'insatisfaction se font d'ores et déjà sentir parmi les militants patronaux, alimentant une tension politique toujours plus palpable dans le paysage français.